Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 08 août 2015
The day is my enemy
(Take Me To The Hospital
– Cooking Vinyl – 2015)
Durée
56’12 – 14 Titres
http://www.theprodigy.com/
Pionnier de la scène électronique anglaise, The
Prodigy fait partie de ces quelques groupes comme The Chemical Brothers
qui inventeront ce que la profession taxera bientôt de big
beat, une musique qui sera au sommet de son art dans les
années 90 avec les rave parties et tout ce qui allait bien
alors avec. Une vingtaine de millions d’albums sera vendue
dans le monde, et quelles que soient les directions
empruntées par le groupe, l’indus bien entendu
mais aussi le hardcore et le rock alternatif, jamais le
succès ne tarira pour Liam Howlett aux claviers, Keef Flint
et Maxim Reality aux voix. De retour dans les bacs et à la
scène au printemps dernier, le groupe de l’Essex
confirme que la force ne l’a pas quitté et en
profite pour nous glisser dans la platine quatorze titres de plus au
travers d’un album aux couleurs à la fois
très urbaines et très nocturnes, une rondelle
où l’on remarque quelques featurings comme
Sleaford Mods sur « Ibiza » ou encore Flux Pavilion
sur « Rhythm Bomb », de petites perles sonores
glissées avec intelligence entre d’autres comme
« Nasty », « Destroy »,
« Rok-Weiler », « Roadblox »,
Medicine » et autres « Wall Of Death ».
Jamais là où on l’attend, The Prodigy
nous envoie une fois encore un opus qui a tout le charme de
l’underground, quand bien même le groupe vend ses
ouvrages par palettes entières, et en profite au passage
pour défricher quelques nouvelles pistes et même
pour trouver quelques nouveaux sons. Avec seulement six albums en
près d’un quart de siècle, The Prodigy
a su tracer sa voie et creuser son sillon …
L’apanage des grands groupes !
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