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BUDDY GUY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 01 août 2015
 

Born to play guitar
(Blind Racoon – RCA – 2015)  
Durée 59’12 – 14 Titres

http://www.buddyguy.net/       

Il est une des dernières légendes encore vivantes du blues et alors qu’il avance à grand pas vers ses huit décennies d’existence et après avoir reçu pas moins de six Grammy Awards et de trente-quatre Blues Music Awards, ce qui fait de lui le musicien le plus titré de cette récompense, Buddy Guy n’est pas décidé à débrancher les amplis, une attitude qu’il confirme en proposant un nouvel effort au lendemain de son soixante-dix-neuvième anniversaire. Influence majeure de musiciens comme Jimi Hendrix, Eric Clapton ou encore Stevie Ray Vaughan, cet inventeur et néanmoins orfèvre du son « West Side » de Chicago n’a pas perdu une seule once de sa virtuosité avec les années et ce n’est pas un hasard si on le croisait jadis aux côtés de Howlin’ Wolf ou de Muddy Waters et plus récemment avec ses disciples et amis The Rolling Stones ou encore avec un guest inattendu en la personne du Président Obama venu le rejoindre sur un couplet de « Sweet Home Chicago » lors d’un concert donné avec le gratin des stars mondiales à la Maison Blanche … Que peut-on attendre de Buddy Guy en 2015 si ce n’est un véritable album de blues à la fois juteux et bien pesé ? C’est exactement ce qu’il nous délivre avec « Born To Play Guitar », un opus qui comme son nom l’indique nous rappelle que le bonhomme est un des plus grands artificiers du genre mais également qu’il a tout des grands bluesmen, de la voix jusqu’à un feeling qui ne s’émousse pas le moins du monde, loin s’en faut ! Là où le regretté B.B. King était un guitariste au vibrato hors du commun, Buddy Guy se révèle être un riffeur des plus pointus et c’est à grand renfort de titres originaux mais aussi de quelques adaptations ingénieuses que le bluesman nous fait encore et toujours rêver, en invitant au passage quelques grands noms comme Joss Stone, Kim Wilson ou Billy Gibbons à le rejoindre sur « (Baby) You Got What It Takes », « Kiss Me Quick » ou « Wear You Out », mais s’attachant aussi à briller avec son band sur des « Back Up Mama », des « Whiskey, Beer & Wine » des « Turn Me Wild » et des « Thick Like Mississippi Mud ». Un hommage à B.B. King en compagnie de Van Morrison sur « Flesh & Bone » et un autre à Muddy Waters avec « Come Back Muddy » et voilà comme toujours une affaire rondement menée de la part d’un artiste qui a eu le bon gout de confier la production de « Born To Play Guitar » à Tom Hambridge et qui s’apprête à défendre bec et ongles son nouveau rejeton à la scène … En demander plus serait absolument indécent !