Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 05 août 2015
René Miller
Trio
(Autoproduction
– 2015)
Durée
50’46 – 12 Titres
https://www.facebook.com/rene.miller.50364
http://www.davidchalumeau.com
Originaire de Louisiane et aujourd’hui partagé
entre son bayou d’origine et la France qui l’a
facilement adopté, René Miller est un de ces
Blancs au talent certain qui jouent et chantent le blues comme les
Noirs, sans jamais trop en faire mais en trouvant à chaque
fois l’intonation la plus juste et l’inspiration
qui va bien. Habitué des festivals de blues, le chanteur et
guitariste nous revient cette fois en trio pour un projet qui ne porte
rien de plus que le patronyme des trois protagonistes, un projet
où l’on retrouve le contrebassiste anglais Stephen
Harrison et l’harmoniciste franco-vietnamien David Chalumeau.
Formation all stars à la virtuosité
confirmée, le René Miller Trio y va ainsi
d’une dizaine de reprises des standards du blues et autres
mais aussi de deux compositions signées par le maitre de
cérémonie lui-même, « Baby
Doll » et « Hole ». Entre le blues du
delta tout en slide porté par un résonateur de
très belle facture et des titres aux consonances plus jazzy,
les trois complices se laissent aller à revisiter
à leur manière le « Frankie »
de Mississippi John Hurt, le « Highway 61 » de Big
Joe Williams, le « Special Rider Blues » de Skip
James ou encore le « Preaching The Blues » de Son
House mais aussi le « Hallelujah » de Leonard Cohen
et le « Come Together » des Beatles pour en arriver
à une véritable collection de pièces
d’orfèvrerie interprétées
avec une inspiration folle et un talent qui ne l’est pas
moins. Si on ne sort que très peu des sentiers battus, au
moins le René Miller Trio a-t-il le mérite de
nous proposer ses propres versions de morceaux qui appartiennent
à l’histoire des musiques américaines,
mais pas que. Les cordes qui pleurent sous le poids du bottleneck et
celles qui claquent sur le manche de la contrebasse, un harmonica qui
virevolte de l’un à l’autre des deux
instruments et une voix qui interpelle … C’est
grâce à toutes ces choses mais à
quelques autres encore que cet album tombe à point
nommé pour faire le trait d’union entre le blues
d’hier et celui de demain ! A garder très
près de la platine pour se souvenir
d’où vient cette musique …
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