|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
lundi, 10 août 2015
Oiseau de nuit
(L’Autre
Distribution – 2015)
Durée
36’39 – 10 Titres
https://www.facebook.com/annecardonaofficiel
Elle n’est pas comme ces chanteuses qui crient dans un micro
qu’elles aiment untel ou tel autre, qui prennent des poses
toutes faites pour se faire remarquer par le public et qui finalement
ne proposent pas grand-chose de nouveau ni même
d’intéressant … Pour Anne Cardona, une
chanson, c’est une mélodie qui ne
s’embarrasse pas de fausse pudeur et un texte qui raconte une
histoire qui vous parle, ni plus, ni moins ! Porté au bout
du compte par des couleurs assez sombres, cet « Oiseau de
Nuit » n’en est pas pour autant un ouvrage triste,
loin de là, et c’est en mélangeant
quelques relents pop rapportés des sixties à des
intonations modernes et à des sujets qui font fi de toute
considération d’époque que la chanteuse
nous offre une dizaine de compositions aux accents luxueux, des
chansons où l’on croise un peu de violoncelle ou
de pedal steel et où l’on croirait presque de
temps en temps entrevoir le chant de Françoise Hardy tant le
style est marqué par un ton à la fois grave et
aérien. De la mélancolie à
l’humour, de la rupture amoureuse à la mort, du
quotidien jusqu’au second degré, Anne Cardona se
fait tantôt femme fatale, tantôt femme fragile, et
nous séduit autant avec « Tuer le temps
», « La poésie » ou
« Ailleurs » qu’avec «
L’homme de ma vie (de ces temps-ci) », «
Où, quand, comment … » et «
De pensées vaines en insomnies », autant de
chansons que l’on prend comme elles viennent et que
l’on se plait à adorer sans plus
d’artifices que ceux que leur ont donné Jean-Louis
Piérot mais aussi Benoit Guivarch et Nicolas Leroux
d’Overhead à qui l’on doit la
réalisation de cet « Oiseau de nuit »
que l’on découvrira dans les bacs un peu
après la rentrée et sur la scène des 3
Baudets fin septembre. Bon sang ne saurait mentir !
|
