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KUSSAY & THE SMOKES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 29 juillet 2015
 

Kats got the blues when life’s a bitch
(Autoproduction – 2015)  
Durée 20’52 – 5 Titres

https://www.facebook.com/KussayKats   

Il fait partie de ces artistes qui ont grandi dans le rap mais qui ont fini par se lasser d’une musique sans autre instrument que des machines et c’est dans une démarche très naturelle que Kussay, chanteur montpelliérain d’origine syro-libanaise, s’en est un jour allé voir des musiciens pour tenter de leur vendre un projet dans lequel son rap serait associé à de la soul, du blues et du rock ! Bingo, les gars ont répondu présent et c’est ainsi que Kussay And The Smokes a vu le jour, crachant très vite ses premiers morceaux dans lesquels la colère se teinte d’optimisme, le rap de blues et le sexe d’amour. Tour à tour crooner, bluesman et rappeur, Kussay peut s’appuyer sur Jalley aux voix et aux claviers, Siryel aux guitares, Yan à la basse et Tom à la batterie et c’est en se donnant les moyens de frapper un grand coup que le groupe nous dévoile un premier EP très professionnel qui laisse entrevoir un album à court terme, un de ces efforts dans lequel le poids des flows se laisse rattraper par la force des riffs et où les rap-blues sont parfaitement équilibrés pour que chacun puisse y trouver chaussure à son pied. Citant autant Muddy Waters à la ville qu’ils le jouent à la scène, Kussay And The Smokes ne se laissent pas aller à être des clones de qui que ce soit mais s’efforcent au contraire de présenter leur propre vision d’un genre qui ne demande qu’à se développer, un genre capable de réunir autour d’une même guitare et d’une même voix les adeptes les plus ouverts des bluesmen du delta et des rappeurs de New York … Le résultat est sans appel et montre le même talent pour s’imprégner des influences de Robert Johnson et R.L. Burnside que de Grand Corps Malade et Abd Al Malik, autant de belles choses qui associées avec un soin tout particulier donnent naissance à des perles rares comme « Blues », « Des mots » ou encore « A l’encre » … Voilà des jeunes gens qui ont compris que c’est en évoluant que le blues trouverait son salut et rien que pour ça, on est déjà tenté d’applaudir !