Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 27 juillet 2015
Kill the wolf
(Speech Development
– Modulor – 2015)
Durée
50’49 – 11 Titres
http://bdolan.net/
Avec cinq années d’existence et trois albums
à son actif mais aussi des centaines de concerts aux
côtés de Sage Francis ou encore Atmosphere, B
Dolan est devenu une valeur sure du hip hop américain et
c’est avec une certaine ferveur que ses fans attendaient la
sortie de ce nouvel effort que l’on promettait une fois
encore très largement teinté
d’engagement mais aussi de puissance musicale. Des riffs
énormes, des flows saccadés qui portent des
lyrics brûlants à souhait, un style qui fait
l’effort de se détacher petit à petit
de celui de son mentor Sage Francis, B Dolan persiste et signe dans un
registre indépendant et fier de l’être
et s’il paie forcément cash son refus
catégorique d’intégrer un label
mainstream du genre, il y gagne du même coup en
sincérité auprès de fans qui ne
manqueront pas d’apprécier une ligne de conduite
qui le fait rester droit dans ses bottes. Toujours proposés
sur un ton très rock qui s’appuie sur de
véritables instrumentations live, les morceaux de
« Kill The Wolf » nous réservent
quelques éclats de son mémorables avec des hymnes
comme « Graffiti Busters » mais aussi des choses
plus délicates comme « Lazarus » voire
quasiment sombres comme « Alright ». Des spoken
words au breakbeat, le colosse de Rhode Island nous plante dans le
flanc quelques belles banderilles comme « Who Killed Russel
Jones », « Rats Get Fat » et bien
évidement l’énorme «
Jailbreak » où l’on croise
discrètement les traces d’AC/DC dans le texte mais
où l’on retrouve avant tout quelques guests comme
Aesop Rock, Buck 65 et Dave Lamb, autant de titres à la fois
séduisants et surprenants qui visent avant tout un
rapprochement de la part de deux mondes, celui du rock et celui du hip
hop. Il y en a pour tout le monde, et sans s’abaisser
à une quelconque compromission en plus, ce qui rend le
résultat encore plus intéressant !
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