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KERN PRATT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 19 juillet 2015
 

Broken chains
(Frank Roszak Promotions – 2015)  
Durée 44’42 – 13 Titres

https://www.facebook.com/KernPrattTheAccused

Né dans le Mississippi, Kern Pratt a été bercé dès sa plus tendre enfance par le blues et c’est tout naturellement qu’il s’est mis à en jouer, devenant non seulement un guitariste bourré d’inspiration mais aussi un chanteur à la voix chaude et colorée. De ses premiers concerts dans le Sud des USA jusqu’à ses apparitions dans les plus grandes manifestations nationales, Pratt a eu la chance de jouer en compagnie de grands noms comme Hubert Sumlin, T-Model Ford ou encore Percy Sledge et d’assurer les premières parties de ses idoles, de B.B. King à Muddy Waters en passant par Eddie Cotton, Bobby Rush, Dr. John, Johnny Winter et autres Bobby Blue Bland ! Jamais à cours de bonnes idées, le bluesman dévoilait au début de l’année son nouvel album, un recueil où ses propres compositions rivalisent d’audace avec des relectures pleines de saveur de morceaux qui pour certains appartiennent à la légende du blues. Soutenu par une formation où l’on croise aussi bien Denise Owen aux voix et aux percussions et David Hyde à la basse que Nelson Blanchard à la batterie, Sam Brady à l’orgue Hammond ou encore une solide section de cuivres et quelques choristes, Kern Pratt ne fait pas l’économie de quelques guests et se retrouve du même coup rejoint par Eden Brent au piano, Kenny Neal à la guitare, Luc Borms à l’harmonica ou encore Wes Lee au résonateur pour un effort où les couleurs se succèdent et se complètent et où de blues purs et durs en rhythm’n’blues mais aussi de soul en rock, on traverse à un rythme soutenu mais fort acceptable les différentes saveurs qui contribuent à la richesse d’une musique séculaire qui, tout bien pesé, n’a pas pris la moindre ride. Des mesures bien ficelées et servies par paquets de douze mais aussi des arrangements plus inattendus et des sorties de route toujours parfaitement contrôlées, plus on avance dans ces « Broken Chains » et plus on s’affranchit des conventions pour se régaler ou s’étonner des différents interludes comme « Delta Mourn’ » ou « Paddlewheel » mais aussi de morceaux plus complets comme « Greenville Mississippi Blues », « Black Hannah », « Don’t Leave Me Baby » ou encore « Smokin’ Gun », l’album nous réservant au passage quelques escapades du côté d’un « Lights Are On, But Nobody’s Home » emprunté à Albert Collins ou encore d’un « It Hurts Me Too » à vous dresser le plus court des poils ! Véritable plaidoyer en faveur des musiques authentiques, Kern Pratt est en prime un artiste capable de déclencher de véritables et irrésistibles envies de se partir faire un tour dans le Sud des Etats Unis en général et dans le Delta du Mississippi en particulier … Un sacré bluesman !