Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

JULIEN SAGOT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 18 juillet 2015
 

Valse 333
(Ici d’Ailleurs – 2015)  
Durée 35’08 – 12 Titres

http://www.sagot.ca/

Il est Français mais a choisi de s’installer durablement au Québec, lui qui a baigné dans la musique dès son plus jeune âge et qui a commencé à écrire ses propres morceaux bien avant de fonder Karkwa en 1998 avec le pianiste François Lafontaine … Remarqué des deux côtés de l’océan avec quatre albums à mettre à l’actif du quintet, Julien Sagot profitera de l’aura de son groupe pour proposer un premier effort personnel, « Piano Mal », continuant à écrire au quotidien et se retrouvant très vite avec plus de matière qu’il n’en faut pour proposer une suite, « Valse 333 », qui verra le jour fin 2014 dans son pays d’adoption avant de finalement traverser l’Atlantique pour montrer le bout de son nez à la rentrée 2015. Pas véritablement chanson mais pas vraiment rock non plus, ce second effort de Sagot nous emmène dans un univers où l’electro est une réponse naturelle à l’électro-acoustique et où les poésies que l’artiste nous délivre sont interprétées avec une voix à la fois chaude et monocorde. Difficile de mettre une étiquette sur « Valse 333 » tant ce que l’ouvrage contient est riche et varié, se teintant à l’occasion d’un côté Bashung ou encore Gainsbourg mais n’en renonçant pas pour autant à aller butiner dans un pré plus contemporain pour y piocher des accents qui font penser pêle-mêle à Biolay, à Delerm ou à Raphael. Dans une association improbable de notes et de bruits parasites, Sagot nous fait le coup de la chanson impénétrable plus souvent qu’à son tour et en ressort globalement plus fort puisque plus on se plonge dans les « Avion », « Transsibérien », « Squelettes », « Maux de Mars » et autres « Fripper », plus on y trouve à chaque fois de nouvelles couleurs, de nouvelles saveurs, de nouveaux détails. Loin des albums trop immédiats qui deviennent souvent très vite des albums immédiatement oubliés, « Valse 333 » est un ouvrage qui se mérite, un de ceux auxquels on accroche (ou pas) après quelques écoutes et dont on garde un souvenir, qu’il soit bon ou mauvais. C’est aussi ça l’intérêt de la musique, éveiller les sens et marquer les esprits, et avec Julien Sagot on est servis !