Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 12 juillet 2015
Oa na mba
(Quart de Lune
– Socadisc – 2015)
Durée
46’09 – 11 Titres
http://www.sam-m.com/
Natif de Douala, Samuel Mbappe a passé son adolescence dans
l’Ouest du Cameroun chez un oncle officier de
l’armée du pays et y a appris l’art de
la rigueur et de la recherche de la perfection, autant de
caractéristiques qui, associées à son
talent de compositeur, de chanteur mais aussi de guitariste, lui
permettront de se faire une place au soleil avec divers groupes comme
Sa’Khare qu’il avait créé et
qui mélangeait le jazz et les racines africaines mais aussi
en solo sous le nom de scène de Sam’M. Disciple de
grands noms comme Al Jareau, Georges Benson, Manu Dibango, B.B. King,
Nat King Cole et autres Bob Marley, l’artiste finira par
trouver un très juste équilibre entre toutes ses
influences et c’est avec une couleur toute
particulière qu’il nous dévoile son
nouvel album, « Oa Na Mba », un recueil de onze
compositions en langue Douala dans lesquelles le jazz, la world, le
folk, les chants africains et même les rythmes latinos se
rejoignent pour donner naissance à une forme unique
d’aboutissement dans laquelle le feeling, la
spontanéité et la musicalité sont
omniprésents. Accompagné de quatorze musiciens en
studio mais seulement de cinq à la scène,
Sam’M nous régale de sa voix à la fois
chaude et puissante et nous distille ses notes de guitare sur un lit de
percussions mais aussi de claviers, de cordes et de cuivres qui ne
laissent aucune place à la monotonie, des morceaux comme
« Bessinguedi », « Malea »,
« Muna’M », « Embe Nyolo
» ou « Nike »
s’efforçant chacun à leur tour de nous
transporter vers différents endroits d’un univers
musical à la fois vaste, dense et intense. Un travail tout
particulier sur les voix mais aussi sur les arrangements finit de
mettre tout le monde d’accord et c’est des deux
mains que l’on applaudit le travail d’un artiste
capable de séduire avec la même musique les
publics de la world et du jazz d’Europe jusqu’en
Afrique. A découvrir entre Paris et Yaoundé
jusqu’à l’automne …
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