Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 21 juin 2015
To deny everything
that’s mundane
(Division Records
– 2015)
Durée
37’10 – 5 Titres
https://www.facebook.com/fleshworld
http://www.kehlvin.ch
C’est pendant une tournée en 2013 que les Suisses
de Kehlvin ont rencontré les Polonais de Fleshworld et
après pas mal de verres partagés, ils ont
décidé de mettre leur musique en commun en
enregistrant un split album paru au format vinyle …
Jusque-là, rien de bien nouveau, si ce n’est quand
même que les deux formations évoluent dans des
registres quelque peu différents, les premiers donnant
plutôt dans le noise-hardcore progressif tandis que les
seconds se revendiquent pour leur part du post-metal et du hardcore.
Amis bucherons, c’est donc à vous que
l’on s’adresse et il faut bien reconnaitre que vous
allez en avoir pour votre argent avec d’un
côté des Helvètes musclés et
puissants à souhait qui n’ont d’autre
envie que celle de dévaster les scènes
où ils se produisent et de l’autre des Polonais
qui peuvent se targuer d’avoir à leur
tête un hurleur de la plus pure espèce. Trois
titres pour Kehlvin, seulement deux pour Fleshworld, mais avec une
pièce de plus de douze minutes à la clef,
voilà de quoi se donner une idée musicale de deux
formations qui ne ménagent pas leurs effets de manche et qui
n’hésitent pas un seul instant quand il est
question de placer des déluges de guitares mais aussi de
temps à autres des breaks plus atmosphériques.
Construit de manière conceptuelle, « To Deny
Everything That’s Mundane » nous raconte
à sa manière l’histoire d’un
célèbre mathématicien luttant contre
son propre univers et aborde au passage dans un mélange de
colère et de mélancolie des sujets comme la
science mais aussi la philosophie et les croyances … Ca
surprendra sans doute un peu le chaland au premier abord mais en
prêtant un peu d’attention aux textes, du moins
quand on parvient à les comprendre, on finit par se
prêter au jeu voire même à entrer dans
l’histoire. Deux groupes qui avancent dans le bon sens et qui
ont compris que leur force commune vient de leurs
différences, ça mérite bien que
l’on s’y intéresse !
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