|
|
|
|
|
PANAME BLUES NIGHT 2015 au NEW MORNING (75)
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
samedi, 13 juin 2015
PANAME
BLUES NIGHT – 4ème EDITION
FLYIN’ SAUCERS
GUMBO SPECIAL – BLUES POWER BAND – SPACE CAPTAINS
LE NEW MORNING
– PARIS (75)
Le 11 juin 2015
http://www.flyinsaucersgumbospecial.com
http://www.bluespower-band.com
https://www.facebook.com/pages/Space-Captains/343849345795124?fref=ts
Pour la quatrième fois de son histoire, la Paname Blues
Night posait ses valises ce jeudi soir dans la salle culte de la Rue
des Petites Ecuries, le fameux New Morning, et ce ne sont pas moins de
trois groupes mais aussi quelques guests qui se pressaient pour
accueillir une assistance qui ne déméritera pas
malgré la canicule et les orages annoncés pour la
nuit ! Il faut dire qu’elle avait bien fière
allure la salle ce soir avec dans l’assistance quelques
figures de proue du blues, du rock et de la soul comme Benoit Blue Boy,
Roland Tchakounté, Gaëlle Buswel, Beauty & The Beast, Nina Attal ou
encore les frères Gauthier d’In Volt, et
j’en oublie forcément … Et bien
évidemment les trois groupes à
l’affiche qui dans leurs registres respectifs vont faire
résonner les musiques noires et les notes bleues jusque vers
les douze coups de minuit.
Pour commencer la soirée en beauté, ce sont les
Flyin’ Saucers Gumbo Special qui vont s’y coller et
c’est en commençant à
préparer un jambalaya musical géant dans une
salle qui n’avait pas besoin de ça pour transpirer
que le groupe aquitain va nous dégourdir les jambes. Des
rythmes festifs, une musique qui plonge allègrement les deux
bras dans le bayou pour pêcher les alligators à
main nue, des chanteurs qui prennent le lead à tour de
rôle et des instruments comme le washboard ou
l’accordéon pour rejoindre les classiques
guitares, claviers et autres harmonicas et c’est parti pour
une petite heure de folie furieuse avec un groupe au mieux de sa forme
qui ne tardera pas à faire arriver le public parisien peu
habitué à ces débuts de concerts
à 20 heures.
En vieux routiers de la scène blues française,
les Saucers vont nous mettre un peu de swing, de jazz et de groove dans
leur blues et c’est à
l’énergie mais aussi et surtout au talent et
à l’envie que Fabio et consorts nous offriront la
plus belle des premières parties de soirée que
l’on pouvait espérer. Il faut bien reconnaitre
qu’en revisitant ses différents albums et en
particulier le petit dernier en date, « Swamp It Up !
», les groupe n’avait pas grand mal à
trouver la matière nécessaire pour que la
fête soit belle. Une seule conclusion s’impose :
les Flyin’ Saucers sont indiscutablement un des tous
meilleurs groupes que compte notre pays, et il serait vraiment temps
que l’on s’en rende compte !
Autre valeur sure de la scène nationale qui, même
si elle a pris au fil des ans un virage plus rock, ne
démérite jamais durant ses concerts, ce sont les
Blues Power Band qui prennent bientôt le relais. Instigateurs
du concept de la Paname Blues Night, les Parisiens sont un peu ici
comme à la maison mais ils n’en jouent pas pour
autant la carte de la facilité en s’attachant
à sortir des amplis le set le plus complet et le plus
musclé possible, nous tirant coup sur coup des standards
piochés dans leurs quatre albums et mettant en pratique
à la scène ce qu’ils font
déjà particulièrement bien en studio,
à savoir proposer une musique qui flirte avec
l’aboutissement absolu. Plutôt blues ou
plutôt rock, on ne se pose même pas la question et
on bondit au gré des hymnes que nous offrent très
généreusement les Beeps !
S’il est un ingrédient indispensable dans la
musique de Blues Power Band, c’est bien de la guitare dont il
s’agit et entre un Paco relativement calme mais
particulièrement efficace et un Papygratteux qui joue au
Marsupilami du début à la fin de chaque concert,
on ne pensait pas qu’il pouvait rester un peu de place pour
un troisième guitariste. C’était sans
compter sur la présence de l’excellent Lucas
Peaquin, jeune artificier rencontré lors de
l’International Blues Challenge à Memphis en 2014,
qui viendra se greffer à la meute et en mettre encore un peu
plus sur quelques titres dont un « The Thrill Is Gone
» superbement interprété en hommage
à B.B. King qui est une source d’inspiration pour
chacun des trois guitaristes. En une heure bien tassée, BPB
aura su trouver la clef qui ouvre les portes du bonheur et chaque
spectateur aura eu l’occasion d’y
pénétrer à un moment ou à
un autre, c’est certain !
Pour finir la soirée en beauté, ce sont les Space
Captains qui vont venir donner le premier concert de leur toute jeune
histoire … Ne vous y trompez pas, on est loin du groupe de
débutants puisque l’on y remarque entre autres
Damien Cornélis, l’initiateur du projet, mais
aussi Jo Champagnon, Igor Pichon ou encore Toma Milteau !
C’est donc sans aucune faute de goût et dans un
aboutissement musical irréprochable que ce qui ressemble
quand même plus à un collectif
qu’à un groupe va venir nous offrir ses toutes
premières compositions avec à chaque fois un
nouveau chanteur, voire même de temps en temps une section de
cuivres, un harmonica … On croisera ainsi
derrière le micro Dalenda-Mélodie Sina, Sarah
Fezzouille, Marco Cinelli ou encore Juan Rozoff et on
remarquera bien évidemment la présence de
Philippe Poitevin à l’harmonica en fin de set, la
réunion de toutes ces individualités donnant un
résultat qui fait flirter le blues, la soul et
l’electro dans une ambiance où vintage et
modernisme font bon ménage. Essayer les Space Captains,
c’est à coup sur les adopter !
L’heure est maintenant venue de procéder au tirage
au sort de la guitare Reverend offerte ce soir par la marque et
c’est la main bienveillante de Gaëlle Buswel qui
aura la charge d’être innocente et de
désigner un heureux gagnant avant que tout cela ne se
termine, comme il est d’usage dans le blues en
général et à la Paname Blues
Night en particulier, en une énorme jam pleine de fun et de
folie. A l’heure de quitter le New Morning, nombreux sont
ceux qui promettaient d’être là
l’an prochain pour la cinquième
édition, et on comprend aisément pourquoi ! Mais
en attendant, place à l’orage sur
l’ouest parisien …
Fred Delforge
– juin 2015
|
|
|
|