Ecrit par Fred Delforge |
|
|
mardi, 16 juin 2015
Nacimiento
(Magnatude Records
– 2015)
Durée
48’17 – 13 Titres
http://davemartone.com
Guitariste et producteur canadien, Dave Martone a collaboré
avec nombre d’artistes comme Jennifer Batten, Paul Gilbert,
Yngwie Malmsteen, Mike Portnoy, Joe Satriani ou encore Billy Sheehan,
mais ses impressionnantes capacités artistiques et la
reconnaissance qu’il a obtenu pour tout ce qui concerne le
rock ne lui ont jamais vraiment fait oublier que ses
premières armes à la guitare, c’est sur
des cordes de nylon qu’il les a faites, influencé
par son père alors qu’il
n’était âgé que de six ans.
Alors forcément, c’est aujourd’hui vers
ses premières amours que le guitar hero de Vancouver a
souhaité revenir avec « Nacimiento », un
album dont le titre évoque la naissance, le commencement,
les premiers pas … Dans un style
délibérément très flamenco,
Dave Martone s’y essaie à la relecture de diverses
œuvres qu’il emprunte au cinéma mais
aussi à la pop ou encore au hard-rock, l’ouvrage
nous réservant outre des versions inattendues de «
Spider-Man », « The Godfather Theme » ou
« Rocky » quelques adaptations pas
piquées des vers des hymnes « Dream On »
d’Aerosmith et « The Final Countdown »
d’Europe, du « Rasputin » de Boney M et
du « Besame Mucho » de Consuelo
Velázquez et enfin de quelques standards de la guitare comme
« Maria Elena », « Classical Gas
» ou encore « Malagueña ».
Accompagné de David Spidel à la basse et de Mike
Michalkow qui le remplace aux percussions sur le dernier titre de
l’ouvrage, « Threesome », Dave Martone
signe là une parenthèse des plus originales
à son œuvre et démontre encore un peu
plus toute l’étendue de son inspiration mais aussi
et surtout de son talent. Quand l’heure sera venue de tirer
le bilan de sa carrière, ce n’est pas
forcément « Nacimiento » qui
apparaîtra tout en haut de la discographie de
l’artiste, mais cela n’enlève absolument
rien à la bonne idée d’avoir
souhaité proposer quelque chose de différent,
d’original, dans un monde où les artistes ont
parfois tendance à ne pas sortir des clous …
Bravo !
|