Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 09 juin 2015
Révélations
(Autoproduction
– 2015)
Durée
41’44 – 12 Titres
http://www.ericmaiolino.com
Véritable caméléon de la
scène francophone, Eric Maïolino est un touche
à tout qui a su entrer dans différents
rôles puisque de professeur de mathématiques
à comédien en passant par chanteur, il a toujours
eu à cœur d’aller jusqu’au
bout des choses, que ce soit en enseignant au collège, en
jouant Molière ou Feydeau au théâtre ou
bien entendu en allant chanter ses textes, que ce soit seul
à la guitare ou encore en duo. Remarqué avec deux
Ep publiés en 2001 et 2004, l’artiste a fini par y
retourner et c’est cette fois avec un premier album en forme
de « Révélations »
qu’il nous revient, à la fois recueil
d’histoires plus ou moins autobiographiques et collection de
personnages dont il endosse très spontanément le
costume. Entre pop folk pleine de
légèreté, slam servi avec une fois
sans égale ou plus simplement chanson française,
Eric Maïolino bouscule volontairement les règles
établies et balaye d’un revers de plume les
clichés, revendique la visibilité homo,
dénonce l’opportunisme, s’observe de
temps à autres et se travestit même parfois,
histoire de livrer au bout du chemin une douzaine de morceaux aux rimes
agiles, aux formules directes et aux jeux de mots bien sentis. Une
guitare droite dans ses bottes, des claviers et des synthés
vintage, un violon qui s’invite à
l’occasion, tout est bon pour donner de la couleur et du
relief à des chansons joliment faites, des compositions
ambitieuses comme « J’écris »,
« Je ne suis pas un homme », « Je
t’aime pas », « Merci patron »,
« On m’a changé » ou encore
« Sur le pont » et bien évidemment cette
adaptation toute particulière de Piaf avec « La
vie en cause ». Bien décidé
à se faire une petite place au soleil dans un registre
où chaque centimètre est
déjà plus ou moins occupé, Eric
Maïolino n’y va pas par quatre chemins et se livre
totalement dans ce premier album qui pourrait bien bousculer la donne
à très brève
échéance. C’est tout le mal
qu’on lui souhaite …
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