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DIR EN GREY + DAGOBA au BATACLAN (75) pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
vendredi, 05 juin 2015
 

DAGOBA – DIR EN GREY
LE BATACLAN – PARIS (75)
Le 26 mai 2015

https://www.facebook.com/dagoba13
http://direngrey.co.jp/

Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur http://www.captured-live.fr/

Remerciements: Peter Klapproth (Pirate Smile), Roger (Replica Promotion), Base Prod, Le Bataclan.

Il y a quelque chose de frappant lorsqu'on vient voir sur scène un groupe japonais, c'est le nombre ahurissant de fans qu'ils peuvent avoir et que leurs concerts affichent quasiment complets à chaque fois, alors qu'ils ne sont pas spécialement médiatisés. Et ce soir, c'est une nouvelle fois le cas au Bataclan avec le groupe Dir En Grey. En tous cas ils et elles sont nombreux sur le boulevard Voltaire à attendre sagement l'ouverture des portes. La majorité est fringuée de manière très "bizarre" comme me dira une dame qui circule sur le trottoir, mais voilà, cela fait partie du folklore pour ce genre de concert.

Pour être franc, je ne connaissais pas du tout non plus. Peut-être aurais-je dû me renseigner avant … Mais c'est également (et surtout) pour ceux qui assureront la première partie que j'étais là, Dagoba.
Et on peut dire que je "n'ai pas fait le voyage pour rien" comme le disait justement le philosophe Thierry Rolland. Ils ont assuré en envoyant du très lourd dès le début du set. Un Shawter des grands soirs qui n'a eu de cesse de vouloir faire bouger ce public qui n'était pas forcément là pour eux. Mais à force de puissance musicale, d'envolées sonores, de maltraitance de fûts, les spectateurs ont quand même remué et bougé devant la scène.

Tel un prédicateur haranguant les foules, Shawter va donner, comme à son habitude le maximum pour faire partager cette passion pour sa musique. Ils ont quand même réussi à créer une super ambiance juste avant l'arrivée des Japonais. Un excellent moment, un peu court certes, qui donne envie de découvrir leur nouvel opus, « Tales of the black dawn », mais surtout de les retrouver pour un vrai show comme ils en ont l'habitude, avec surtout un public qui répond un peu plus.

Le temps de changer de scène, de se désaltérer, et voilà les Dir En Grey qui arrivent sur les planches dans une hystérie quasi générale. Le Bataclan est en fusion avant même que ne résonne la première note. Difficile de décrire mon sentiment lorsque j'ai entendu la voix de Kyo. Difficile aussi de la décrire. Une voix des plus torturée semble être le mot qui conviendrait le mieux ! Une sorte de variation à la Nina Hagen, mais en version nippone (celui qui dit ni mauvaise sort immédiatement). De l'aigu au grave, une tessiture impressionnante, mais surtout très délicate à assimiler pour un non initié comme moi, et de pouvoir en reconnaître réellement la valeur, mais surtout la teneur.

Au niveau musique, on peut dire que tout se tient bien, passant de longs moments très rock prog à des morceaux franchement déstructurés, sorte de garage punko-metalo-industrio-etc.-etc., mais avec un sens du show, que ce soit par le jeu de scène des musiciens ou par les projections d'images et de couleurs qui participent ainsi à créer une atmosphère particulière, très particulière. En tous cas le public aime et apprécie énormément à en juger par les cris et les applaudissements à chaque fin de morceau, mais aussi, en reprenant en chœur beaucoup de titres, ce qui me surprend beaucoup.

Alors même si Kyo reste un chanteur charismatique, même si musicalement quelques titres m'ont bien fait tendre l'oreille, il n'en demeure pas moins que j'ai eu beaucoup de mal à me laisser emporter par leur musique. Mais en tous cas, le public était aux anges à en voir les mines souriantes à la sortie de la salle, et l'essentiel est bien là !

Yann Charles – mai 2015