Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 29 mai 2015
Travellin’
people
(La Main Gauche
Production – 2015)
Durée
56’46 – 11 Titres
http://www.swampini.com
Deux albums publiés juste avant la fin du dernier
millénaire auront suffi à Swampini pour se faire
accepter par la presse blues française et par le public, le
groupe se voyant par la même occasion invité
à se produire dans les plus grands festivals du cru entre
1998 et 2002 pour y faire résonner un répertoire
très teinté fifties et sixties
constitué de reprises de blues et de rock, le tout
très fortement empreint des influences du bayou,
d’où le nom du combo bien entendu. Six
années d’absence n’auront pas
réussi à faire oublier les Franciliens et
c’est de retour aux affaires en 2008 avec une nouvelle
équipe que Swampini remettra du courant dans les amplis,
adoptant pour l’occasion un registre un peu
différent et des tonalités teintées de
funk, de folk, de jazz, de rock et de fusion avec en ligne de mire des
modèles comme les Allman Brothers et Gov’t Mule.
Il faudra toutefois attendre sept ans de plus pour que Paco
‘Lefty Hand’ au chant et aux guitares, Vincent Azzo
aux guitares, Pascal Lefebvre et Stéphane Guglielmi aux
basses et Gael Vingot à la batterie ne nous
dévoilent enfin leur nouvel opus tant attendu, un recueil
rassemblant en à peine moins d’une heure pas moins
de onze pièces originales. Si les influences sont parfois
très variées,
l’homogénéité de «
Travellin’ People » n’en reste pas moins
intacte avec un enregistrement de qualité et surtout une
interprétation pleine de détails qui sait tirer
profit d’un vraie voix blues pleine de chaleur et de
richesse, d’une paire de guitares qui ne se fait pas prier
pour nous donner le meilleur d’elle-même et
d’une rythmique à la fois solide et
précise. Difficile de ne pas succomber à
l’appel des nouvelles perles que nous offre Swampini, les
« Just One Clue », « Poor Sailor Man
», « Sparrow Hawk » ou « Child
Father » ne manquant aucune occasion de mettre en avant tous
les détails dont peut se parer le blues, des plus fins aux
plus costauds, avec en prime un joli riff d’harmonica
lancé par David Chalumeau sur « It’s You
I’m With…Out ». Des retours gagnants
comme celui-là, on aurait tort de s’en priver !
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