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STACEY KENT à RODEZ (12) pdf print E-mail
Ecrit par Sylvie Bosc  
samedi, 23 mai 2015
 

STACEY KENT
ALL THAT JAZZ
CAP CINEMA – RODEZ (12)
Le 25 avril 2015

http://www.staceykent.fr/

http://www.allthatjazz.fr/


Retrouvez toutes les photos de Sylvie Bosc sur : http://sylbmonoeil.com/portfolio/culture-et-spectacle

Le  Brésil n’est pas une nation, mais « une région du cœur, où tout semble sonner au diapason d’une vibration plus forte et plus juste ». Voilà une phrase que Stacey Kent pourrait sans nul doute faire sienne.

A l’âge de 14 ans, la chanteuse américaine découvrait les charmes inépuisables de l’album « Getz / Gilberto », rencontre historique entre le jazz et la bossa nova ; plus rien, dès lors, n’allait être comme avant. Au fil d’un parcours musical qui l’a vu arpenter librement les espaces ouverts du jazz et de la chanson, le Brésil est devenu à ses yeux plus qu’un pays : une sorte d’horizon poétique intériorisé, une terre d’élection à échelle intime, ajustée aux proportions de son âme, de son chant et de son inspiration. Qu’elle les célèbre littéralement à travers des reprises de Tom Jobim, Sergio Mendes ou Luiz Bonfá, ou qu’elle en convoque l’esprit à travers la finesse de ses interprétations, Stacey Kent n’a jamais dénoué les liens affectifs qui l’unissaient aux musiques brésiliennes. Eternelle étudiante, cette polyglotte avertie, diplômée en littérature, a poussé l’élan amoureux jusqu’à apprendre la langue portugaise et à s’intéresser de très près à l’histoire culturelle et politique du Brésil.

C’est cette passion, faite à la fois de profondeur et de légèreté, qui imprègne son dixième album. « The Changing Lights » n’est pas « le disque brésilien de Stacey Kent ». Il n’est pas plus un exercice de style qu’une pause récréative ou une carte postale sonore. Avec la très haute complicité de son partenaire et mari, le saxophoniste, compositeur et arrangeur anglais Jim Tomlinson, Stacey Kent y déploie simplement toutes les qualités sensibles d’une musicienne pour laquelle le Brésil représente, précisément et avant tout, « une région du cœur ». « The Changing Lights » : spirituel et émotionnel, c’est un disque profondément brésilien. Des ritournelles qui flottent « comme une bulle de savon, un nuage de coton, une aile de papillon ». Une plongée dans les lents, obsédants et voluptueux tourbillons de la mémoire.

C’est là, dans le secret de ces nuances qui ouvrent sur l’immensité de nos vertiges et de nos ivresses intérieurs, que « The Changing Lights » se révèle être bien plus qu’un album. Pour ceux qui auront l’honneur de le découvrir sur les scènes All That Jazz, il devient lui aussi très vite « une région du cœur », reconnaissable et habitable par tous les êtres humains doués d’émotions. (Source : All That Jazz)