Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 27 mai 2015
Ravines
(Les Imprudences,
L’Autre Label – Differ-Ant – 2015)
Durée
38’18 – 11 Titres
http://www.sebastienpolloni.lesimprudences.com/
C’est un premier album des plus inattendus que nous
dévoilait Sébastien Polloni il y a peu de temps,
un ouvrage acoustique intercalé quelque part entre Bashung,
Manset et Cantat et concocté en compagnie de songwriters
comme Papillon ou encore Guillaume Cantillon, transfuge de Kaolin, les
deux complices tenant à l’occasion divers
instruments lors de l’enregistrement … La voix
décidée et la note agile, l’artiste
nous y propose onze titres empreints de délicatesse, de
sensualité, de force aussi parfois, et s’attache
à chaque instant à mettre en valeur une
musicalité poussée à
l’extrême pour en arriver à pousser
l’art jusqu’en dehors du cadre et à
désacraliser la pop, la chanson ou le rock pour ne plus
faire qu’un seul et unique mélange auquel donner
un nom est non seulement difficile mais aussi et surtout totalement
superflu. Patrice Delsol aux guitares et Yann Boyer à la
batterie complètent l’équipe studio et
c’est dans une alchimie totale que « Ravines
» nous raconte des histoires, des tranches de vie sans
véritablement de continuité logique qui donnent
toutefois naissance à un album à
l’homogénéité totale, un
ouvrage où l’on passe au travers de diverses
ambiances de « Dis-moi » à «
La promesse » et du « Pont des Arts »
à « Appartement en L » en croisant de
temps à autres « Les hommes au revolver
» ou encore « Les Cowboys & Les
Fées ». Des guitares et des dobros, des claviers
qui habillent le tout avec une élégance toute
particulière, des arrangements soignés et une
production indiscutablement parfaite, jamais un mot plus haut que
l’autre, même quand on gratte un peu le vernis de
ce premier album de Sébastien Polloni, jamais il ne
s’écaille, bien décidé
qu’il est à rester à la fois fort et
entier aussi longtemps que possible. Une nouvelle étoile
vient illuminer encore un peu plus le ciel de la chanson
française …
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