Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 20 mai 2015
J’ai plus
d’allant !
(Rue Stendhal –
Quart de Lune – 2015)
Durée
51’26 – 16 Titres
http://www.bastoonetbabouschka.com
Une guitare et une voix, sept années de route pour deux
centaines de concerts, des compositions
délibérément
épurées et des textes en forme de tranches de
vies portés par une voix éraillée
juste ce qu’il faut, une voix qui emprunte autant
à Maurane et à Catherine Ringer
qu’à Janis Joplin … Bastoon et
Babouschka ont compris que la simplicité était
leur plus grande force et c’est ainsi qu’ils en
arrivent à nous délivrer un album
bourré d’images, de cartes postales, un effort
où le ukulélé, le banjo ou
même la senza viennent porter en toute humilité
des chansons entre joie et cafard qui se teintent de rock, de blues, de
salsa, de folk ou tout simplement de chanson, mais de chanson avec un
grand C. « J’ai plus d’allant
», si le titre se présente comme un constat
d’échec, son contenu ne manque pas de bonnes
choses pleines de positivité avec pas moins de seize titres
qui swinguent et qui groovent, qui bluesent et qui grattent aussi
parfois, mais c’est toujours dans le bon sens du terme et
surtout pour la bonne cause. « Ma mie mobile »,
« Le chagrin », « Combien »,
« Aux portes de Paris » ou « Mon autre
», il y en a pour tous les goûts durant cette
cinquantaine de minutes de chanson qui nous ramène parfois
vers Brel et parfois vers Ferré avec même de temps
à autres et pour la fine bouche des accents qui flirtent
avec Gainsbourg, avec Higelin … Là où
la nouvelle chanson française se laisse trop souvent aller
à adopter des aspects et des formats de plus en plus
téléphonés, Bastoon et Babouschka
s’efforce pour leur part de bousculer les codes et de piocher
chez les chansonniers d’hier, voire même parfois
d’avant-hier. Le résultat n’en est que
meilleur et surtout bien plus pimenté de nuances souvent
vintage mais jamais vieillottes. Dire qu’on aime
n’est pas absolument pas exagéré !
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