WEEK END BLUES à DISNEY VILLAGE (77) (1/2)
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Ecrit par Alain Hiot |
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mardi, 19 mai 2015
WEEK-END
BLUES
JOUR 1 - BLUES AU MASCULIN
LE BILLY BOB’S
– DISNEY VILLAGE (77)
Le 8 mai 2015
https://www.facebook.com/billybobsdisneylandparis?fref=ts
https://www.facebook.com/pages/OLIVIER-GOTTI/169766756429904?fref=ts
http://lebonblues.wix.com/aurelienmorro
http://www.arthuradamsband.com/
Retrouvez toutes les
photos d’Alain Hiot sur https://www.flickr.com/photos/yoyo95280/sets/
Pour cette septième édition du week-end Blues
Gilbert Rouit a fait très fort avec une programmation
absolument incroyable ! Cette première soirée
consacrée aux artistes masculins voyait se
succéder sur scène Olivier Gotti,
Aurélien Morro and the Checkers et Arthur Adams.
L’ouverture de ces soirées, traditionnellement un
artiste en solo et en acoustique, est toujours beaucoup trop courte.
Olivier Gotti est une valeur sûre et solide du Blues
Français, demi-finaliste de l’International Blues
Challenge à Memphis en 2013, ses concerts sont toujours
magnifiques et sa version par exemple de « Billie Jean
» est assez déconcertante. Alors Gilbert, tu ne
veux pas les faire un peu plus longues les ouvertures de ces week-ends
Blues ? Et pour les autres, allez absolument écouter Olivier
en concert, c’est un artiste génial et en plus
c’est un mec adorable !
Après
un très court intermède,
c’était au tour d’Aurélien
Morro & The Checkers de monter sur scène. On ne va
pas se mentir, ce n’est certainement pas le meilleur concert
d’Aurélien qu’il m’ait
été donné de voir, la faute
à un déficit de sommeil l’ayant conduit
à la limite du malaise sur la reprise de « The
Thrill Is Gone » et l’obligeant ainsi à
sortir quelques minutes pour récupérer. Pendant
ce laps de temps le groupe a totalement assuré et Miguel
Pereira à la batterie, Eric Courier à la basse et
Frédéric Canifet aux claviers ont
démontré là tout le professionnalisme
de ce groupe, et malgré ce petit
désagrément, je me suis une nouvelle fois
régalé du répertoire
présenté ce soir et des solos
d’Aurélien.
Pour ceux qui seront dans les environs, ne les manquez sous aucun
prétexte à Cahors le 18 juillet où ils
seront en plus accompagnés par une section de cuivres. Un
très grand moment en perspective sur ce festival dont ils
ont raflé tous les prix du tremplin
l’année dernière et où les
Clermontois interpréteront les titres de leur album
« Check It Out » que je recommande chaudement !
Changement de style avec le dernier artiste de cette
première soirée, Arthur Adams, qui nous
ramène vers quelque chose de plus traditionnel, dans la
veine d’un BB King, dont nous venons tout juste
d’apprendre la disparition, ou d’un Muddy Waters.
Traditionnel ne voulant surtout pas dire chiant, car c’est
toujours une idée malheureusement trop souvent
répandue auprès des gens ne connaissant que peu
ou mal le blues. En l’occurrence le répertoire de
ce soir avait plutôt tendance à vous donner une
envie frénétique de danser le rock que de vous
asseoir dans un coin en attendant que ça se passe. Pour
couronner le tout Arthur Adams est un monstre de charisme et
dès ses premiers solos de gratte, il scrute le public bien
dans les yeux, il vous capte le regard, vous colle quelques grimaces
bien senties et instaure une complicité immédiate
entre lui et la salle.
Et quel bonheur quand il va se payer une virée au milieu du
public, venant glisser quelques mots très personnels
à l’oreille de Gilbert Rouit et dont je saurai le
lendemain que cela l’a profondément
touché. Que l’on est loin avec ces artistes
là de toute cette daube issue des crochets
télévisés, de ces jeunes chanteurs ou
chanteuses à qui l’on promet un avenir en or,
encensés par des jurys dont on se demande parfois
s’ils ont des oreilles, qui sortent un album pour que la
maison de disque se fasse un peu de fric dessus et dont l’on
n’entend ensuite plus jamais parler ! Arthur Adams a 72 ans,
c’est du pur plaisir, et il sera à
Bagnols-sur-Cèze, un autre superbe festival,
début août.
Une sacrée belle soirée donc avec ce Blues
masculin, et je ne cachais pas mon impatience pour le lendemain qui
s’annonçait assez fabuleux mais … on en
parle plus tard ! A suivre donc …
Alain Hiot –
mai 2015
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