Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 15 mai 2015
Southside
(NimoySue Records
– 2015)
Durée
44’07 – 9 Titres
http://www.sugarayblues.com
Bien connu sur la scène européenne en
général et française en particulier
puisqu’il a fait ses preuves dans les plus grands festivals
de l’hexagone, Sugaray Rayford est un de ces monuments du
blues qui se produisent depuis leur plus jeune âge et qui ont
œuvré dans diverses formations avant de former
leur propre groupe all stars en s’accompagnant des meilleurs
musiciens du cru. Né au Texas, Sugaray a ainsi
participé à des aventures comme les Urban Gypsys,
un groupe qui aura partagé les planches avec entre autres
Joe Louis Walker, mais a également conduit les fameux Aunt
Kizzy’z Boyz jusqu’à la seconde place de
l’International Blues Challenge à Memphis,
c’était en 2006. Après un Blues Music
Award en 2013 en compagnie des Mannish Boys et pas moins de deux
efforts personnels déposés dans les bacs, le
chanteur à la voix soul et chaude revient sur le devant de
la scène avec un nouvel opus, « Southside
», un ouvrage sur lequel il est accompagné de Gino
Matteo aux guitares, Ralph Carter à la basse, Lavell Jones
à la batterie, Allan Walker au sax ténor, Gaby
Bivona à la trompette et Leo Dombecki aux claviers mais
où l’on remarque également quelques
choristes et quelques guests comme John Thomas aux claviers, George
Pandis à la trompette, Bill Bixler au sax baryton et, last
but not least, l’époustouflant Bob Corritore aux
harmonicas. En trois quarts d’heure de musique et neuf
pièces originales, Sugaray nous transporte dans une musique
pleine de subtilité, de finesse et de nuances et nous offre
au passage quelques pièces d’une folle
intensité dans lesquelles le blues se teinte d’une
bonne doses de soul voire même de worksongs ou encore de
gospel. D’un « Southside Of Town » aux
accents jazzy jusqu’à un « Slow Motion
» tellement profond que l’on s’y perd
volontiers, on accompagne le « Texas Bluesman »
dans un voyage en plein cœur des musiques noires
américaines et on en passe par des titres pleins de
spontanéité comme « Take It To The Bank
», pleins de groove comme « All I Think About
» ou encore pleins de force comme « Take Away These
Blues ». Annoncé pour quelques dates en France
entre fin mai et début juin, le bluesman ne manquera pas de
nous démontrer en live que sa voix est aussi puissante et
colorée à la scène
qu’à la ville. On y sera, c’est certain
!
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