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GILES HEDLEY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 11 mai 2015
 

Rain is such a lonesome sound
(Autoproduction – 2015)  
Durée 51’17 – 15 Titres

http://www.gileshedley.com

Né juste à temps pour vivre le début des années 50, Giles Hedley a commencé à souffler le blues à l’âge de douze ans, c’était dans un harmonica, avant de se mettre à la guitare quatre ans plus tard. Les années 60 le verront faire ses premiers concerts dans les clubs et les festivals avant que la décennie suivante ne lui offre les premières parties de ses modèles, les Son House, Fred McDowell et autres Juke Boy Bonner, le jeune homme enregistrant également à l’époque son premier LP en Hollande … Six années d’animations hebdomadaires à la London Tavern, le fameux club londonien, et pas moins de trois passages dans l’émission de Paul Jones à la BBC, que ce soit en solo ou avec The Aviators, auront fini de faire de Giles Hedley une référence du genre et c’est aujourd’hui avec un album plein de charme qu’il revient vers nous, un ouvrage enregistré en direct dans le studio de son complice Richard Sadler qui rassemble à peu près la moitié des prises réalisées en seulement trois heures, autant dire non seulement que la spontanéité est de mise, mais aussi qu’il devrait y avoir très rapidement une suite à « Rain Is Such A Lonesome Sound ». Trois guitares, une Aristone de 1928 en accordage classique, une Grimshaw de 1935 accordée en open de sol et une Levin Parlour de 1917 accordée en open de ré, un bottleneck fait maison et deux harmos fixés devant le visage, un pour la bouche et l’autre pour le nez, il ne faut pas grand-chose à l’artiste pour nous en donner plus que l’on n’en espérait et pour revisiter à sa manière et à la force de sa voix délicieusement éraillée les œuvres de Son House, de Muddy Waters, de Robert Johnson, de Kokomo Arnold, de Blind Boy Fuller ou du Reverend Gary Davis, en plaçant même de temps à autre une de ses propres compositions dans une harmonie qui ne s’en trouve pas perturbée, loin de là. Parmi les temps forts de ce nouvel opus, on notera son tittle track bien entendu, un morceau qui a donné à Giles Hedley l’envie de devenir bluesman quand il a entendu Jimmy Witherspoon le chanter dans le club de Ronnie Scott, mais aussi « Death Letter Blues » qu’il a entendu après avoir ouvert pour Son House au début des années 70 et bien entendu quelques classiques comme « Milk Cow Blues », « Terraplane Blues » ou encore « Death Ain’t Got No Mercy » … Voilà un album absolument indispensable à se procurer directement auprès de l’artiste pour avoir en prime la chance d’échanger quelques phrases avec lui !