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STREETS OF LAREDO à LA MAROQUINERIE (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
mardi, 28 avril 2015
 

STREETS OF LAREDO
LES NUITS DE L’ALLIGATOR
LA MAROQUINERIE – PARIS (75)
Le 2 mars 2015

http://www.streets-of-laredo.com/
https://www.facebook.com/streetsoflaredo
http://www.lamaroquinerie.fr/
http://www.nuitsdelalligator.com/  

Remerciements à Isabelle Béranger et Barbara Augier de Bipcom

Les Streets Of Laredo, comme leur nom l'indique nous viennent tout droit de ... Nouvelle-Zélande et non pas de Laredo, Texas. Mais ils s'inspirent de la célèbre ballade Cow-Boy devenu un standard du genre et écrite par Francis Henry Maynard en 1876. Pourtant rien de country-western dans leur son, peut être juste une pincée, mais plutôt du très bon indie folk-rock tendance seventies comme on l'entendait chez Stephen Stills ou Cat Stevens pour l'influence, et qui actuellement rivalise avec les Father John Misty, Joshua Tillman ou Grizzly Bear, autres découvertes de ces dernières années.

Et c'est surtout une histoire de Famille pour ce septet porté par Dan Gibson au chant et aux guitares, son frère ainé, David, au chant et aux drums, Mademoiselle SarahJane, épouse du premier, aux chœurs et percussions diverses, et un ou deux cousins des uns et des autres, dans le lot aux claviers Andrew McGovern, aux guitares Thom Darlow et Cameron Deyell et à la basse Sean McMahon. Alors bien que la scène de la Maroquinerie fut un peu étroite pour caser tous ce beau monde, il en est étonnement ressortit un sentiment de mouvement fluide de part et d'autres de la scène qui fit que ce concert ne fut à aucun moment statique ... Belle performance ! Surtout que le groupe se retrouve coincé pendant ce festival des Nuits de l'Alligator entre Hell's Kitchen qui a légèrement débordé et la tête d'affiche Jolie Holland pour qui le public est essentiellement présent.

Une petite heure de concert donc, où on appréciera cette voix nasillarde et fortement tranchée qu'a Dan Gibson et qui n'est pas sans rappeler un certain Bob Dylan, l'énergie particulièrement électrique dégagée par son frère sur les futs et percus, et la jolie bouille de SarahJane aux faux airs de Nancy Sinatra avec un rythme de chant lent et un son très 60's qu'on retrouvera d'ailleurs sur deux morceaux qu'elle chantera, dont le magnifique « Dear Leron ». Peu de guitares électriques, mais surtout acoustiques. Sur « Everything To Everyone », ce n'est pas moins de quatre grattes qui se relayeront, le son restant toujours clair, jamais bordélique. « Need A Little Help » mise tout sur la section rythmique tout en mettant la voix de Dan en premier plan. Atmosphérique et dépaysant bien que l'écriture soit tragique, le sujet étant les sans-abris, ça m'a rappelé tant Calexico que le « Subterrean Homesick Blues » de Dylan ! « Hey Rose » penche dangereusement du côté obscur, celui du rockabilly, alors que « Slow Train » avec ses Ouh-Ouh! stoniens, ses arrangements vocaux multi couches et ses guitares aériennes fleure bon le psychédélisme.

Et bien sûr, ne sera pas oublié le tube en puissance « Girlfriend », véritable machine à bouger qui d'ailleurs s'est classé premier, catégorie alternatif aux Nashville Unsigned Only Awards, cérémonie récompensant les meilleure découvertes. Il y a beaucoup dans « Girlfriend », un bijou pop folk aux exquises senteurs océanes, tel un morceau des Beach Boys, mais aussi une mélodie forte et entêtante qui en concert fait chanter, la preuve en sera faite à la Maroquinerie ... Et c'est un single que les Streets Of Laredo rejoueront une seconde fois en rappel pour bien enfoncer le clou !

Le combo a sorti son premier album cette année chez Dine Alone Records à Brooklyn, deux Eps mis bout à bout, « Volum I & II ». N'hésitez pas, essayez-le et découvrez ce groupe qui est promis à un bel avenir !

Fred Hamelin – avril 2015