Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 04 mai 2015
On the run
(Autoproduction
– 2015)
Durée
54’20 – 11 Titres
http://gang-blues.eu
Ils font partie de ce que la Normandie compte de bons groupes de blues
et de rock et n’entendent pas céder leur place
aussi facilement que ça, s’efforçant de
maintenir le cap avec un nouvel album, leur troisième, sur
lequel ils ont fait le pari de se consacrer en
quasi-totalité à la relecture de divers standards
du blues, mais pas seulement puisque le rock est très
largement revisité sur « On The Run ».
Forts de pas mal de scènes partagées avec des
pointures comme Janet Martin, Neal Black, Magic Slim, Rob Tognoni et
autres Eric Bibb, Pascal Reny au chant et aux guitares, Julien Furon
aux guitares, Freddy Suzzi à la basse et Steffy Pingeon
à la batterie ont réuni à leurs
côtés quelques invités et se sont
lancés corps et âme dans
l’enregistrement d’un ouvrage plein de belles
choses dans lequel on croise aussi bien les titres des Beatles et de
Lynyrd Skynyrd que ceux de Steve Lukather ou The Doors.
Portée par deux guitares remontées à
bloc, la grosse voix bien chaude et bien rocailleuse de Pascal nous
emmène dans un registre où le Texas blues et le
rock ne sont jamais très loin, et quand le frontman de cette
meute de rockers cède le micro, ce n’est
à personne d’autre qu’à Nina
Van Horn qui s’invite sur une reprise incroyablement
racée du « Hallelujah » de Ray Charles.
Le saxophone de Daniel Pain se pose de temps à autres, le
violon de Maryline Hecquet en fait de même sur «
Never Walk Alone » et sur « While My Guitar Gently
Weeps », deux titres où l’on remarque
également les chœurs à Lydia Guerlin,
et c’est dans un très habile et un très
agréable mélange de riffs lourds et de soli plein
de virtuosité que le quartet havrais nous distille des
« Yer Blues », des « Smokestack Lightning
» et des « Roadhouse Blues » revus et
corrigés à la sauce Gang mais qui n’ont
pas trop de mal à donner le change quand on les compare aux
originaux, Gang nous offrant même au passage avec la seule
compo de l’ouvrage, « My Girl (And Me) »,
une démonstration en bonne et due forme de la
qualité intrinsèque de sa musique. Sur ce
coup-là, on aurait même pris sans mal un peu plus
de pièces originales mais promis juré, Pascal et
ses Gangsters en mettront une majorité sur leur prochaine
rondelle. Cochon qui s’en dédit ? En attendant,
c’est sur les routes de l’hexagone que
l’on attend le groupe, et de pied ferme en plus ! «
On The Run » …
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