Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 30 avril 2015
Flying lessons
(Yotanka –
Differ-Ant – 2015)
Durée
47’23 – 10 Titres
http://www.foolsgoldla.com
Ils sont Californiens mais leur rock a toujours
été très fortement empreint de
sonorités africaines et ce n’est sans doute pas
par hasard que les Fool’s Gold ont été
invités à faire le tour de la planète
en ouvrant pour des références comme les Red Hot
Chili Peppers ou encore Tinariwen, se produisant également
à l’occasion dans les plus grands festivals
internationaux comme Glastonbury ou encore Reading. Deux albums, le
premier éponyme paru en 2010 et « Leave No Trace
» sorti en 2011, auront suffi à faire du groupe
imaginé par Luke Top et Lewis Pesacov une sorte de
référence en la matière et
c’est en trouvant un très juste
équilibre entre disco, funk, pop et dub que le quintet nous
revient cette fois avec son troisième effort, «
Flying Lessons », dans lequel on passe sans crier gare des
influences caribéennes et créoles à
celles plus directement venues des Etats Unis, le tout avec de temps
à autres des cachets jazz à la fois
intéressants et quelque peu perturbants mais aussi
d’autres qui évoquent le blues du
désert et les Touaregs. Détenteur d’un
son qui rappelle celui des années 80 avec des allusions non
feintes à Kid Creole & The Coconuts ou encore
à Talking Heads, Fool’s Gold nous transporte en
moins de temps qu’il n’en faut pour le dire dans un
voyage qui commence du côté des Bahamas pour
s’en aller en direction des Grandes Antilles, nous offrant au
passage une leçon de pilotage qui passe très
intelligemment au-dessus de la mangrove et des lagons,
libérant à l’occasion des odeurs de
sucre, de miel et de fleurs tirées d’une mixture
maison qui permet de servir des cocktails enivrants
répondant au nom de « Lady Of The Lake
», « Another Sun », «
Wildflower » ou encore « Run With Me ».
Bien décidé à nous refaire le coup de
« Surprise Hotel », son premier single paru en 2009
avec un succès impressionnant, Fool’s Gold
s’est donné les moyens d’enregistrer un
album très abouti avec Clinton Welander aux manettes et a
même choisi un artwork très pop art pour enfoncer
un peu plus le clou, de quoi s’assurer un accueil digne de ce
nom auprès des amateurs d’une musique chaude,
sincère et colorée. La France ne sera pas en
reste puisque nombre de dates sont déjà
programmées sur tout le territoire …
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