XANTHOULA DAKOVANOU ET L’ENSEMBLE ANASSA
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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 26 avril 2015
La dame et la barque
(Musiques et
Interprètes – 2015)
Durée
59’59 – 11 Titres
https://www.facebook.com/XanthoulaDakovanou.Anassa
Elle est grecque et met sa voix au service de la poésie sous
diverses formes et après avoir associé son chant
aux voix turques et bulgares sur un recueil de polyphonies balkaniques,
c’est cette fois de son pays natal vers l’Inde
qu’elle a choisi de nous faire voyager. Né
à Paris, ce nouveau projet associe Xanthoula Dakovanou
à l’ensemble Anassa et on y croise non seulement
des musiciens grecs comme la virtuose du santour Ourania Lampropoulou
mais aussi d’autres spécialisés dans la
musique classique indienne, iranienne ou afghane. Guillaume Barraud au
bansuri, Kengo Saito au sitar et au rubab et Antoine Morineau au zarb
et au darf mais aussi à l’occasion quelques
violoncelles et tablas et l’affaire est rondement
menée au travers d’une rencontre
spontanée entre l’Occident et l’Orient
qui donne naissance à des mélodies
partagées entre virtuosité et improvisation,
à de véritables trésors
bourrés d’inspiration dans lesquels « La
Dame et la Barque » entament un long voyage qui les conduira
de la Méditerranée à l’Asie
dans une sorte de cabotage artistique qui fait naturellement escale
dans des criques ou dans des ports qui délivrent selon leur
terre d’attache des sonorités arabisantes ou
indianisantes qui se mêlent en parfaite harmonie aux
colorations lyriques très
méditerranéennes de l’artiste. Une
« Colombe blanche » et des « Hirondelles
noires », une « Ballade de nuit » ou une
« Barque de l’oubli », une «
Lune pleine » ou une « Happy Yogi Song »,
c’est en suivant une étoile qui scintille dans le
ciel et sans trop savoir où celle-ci
l’emmènera que Xanthoula Dakovanou nous
dévoile un album pour le moins atypique mais
particulièrement intense, un album que l’on
réservera avant tout aux amateurs d’une world
music teintée de folklore oriental mais qui ne manquera pas
aussi de réjouir d’autres publics, si tant est
bien entendu qu’ils soient ouverts à
d’autres cultures et à d’autres sons. A
quoi bon s’en priver ?
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