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HELL'S KITCHEN à LA MAROQUINERIE (75)
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Ecrit par Fred Hamelin |
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jeudi, 23 avril 2015
HELL’S
KITCHEN
LES NUITS DE
L’ALLIGATOR
LA MAROQUINERIE
– PARIS (75)
Le 2 mars 2015
http://darksite.ch/hells-kitchen/wp/
https://www.facebook.com/hellskitchenblues
http://www.lamaroquinerie.fr/
http://www.nuitsdelalligator.com/
Remerciements à Isabelle Béranger et Barbara
Augier de Bipcom
Il fallait être des nôtres ce soir-là,
à la Maroquinerie, pour gouter cette cuisine infernale, un
met bien épicé concocté par ces
diables d'Helvètes qui entre blues sombre et rock caverneux,
ont su encore une fois frapper juste ... Un coup à attraper
des frissons à se déboiter l'épine
dorsale.
Les trois Suisses d'Hell's Kitchen viennent d'horizons divers et c'est
certainement ce melting-pot musical qui fait le charme de ce combo.
Prenez Bernard Monney, frontman, chanteur et guitariste qui vient du
punk et du hard-rock, Cédric Taillefer, à la
batterie et aux diverses percussions, qui officie plutôt dans
le rock alternatif et la chanson à textes, et ajoutez au
tout, Christophe Ryser, bassiste et contrebassiste de jazz.
Mélangez et laissez mijoter pour obtenir une sauce bluesy
bien rageuse, aux frontières du heavy et du garage rock.
Les cuistots, sauvages à souhait, assurent à
grand renfort de charisme, de dextérité vocale et
instrumentale, un set de folie. Imités en cela par une
rythmique qui envoie le bois, grâce à un batteur
déchainé, les Genevois jouent en rangs
serrés, de façon compacte et
acérée et transcendent autant le public que les
morceaux de « Red Hot Land », leur petit dernier,
ou des opus précédents. En aparté ce
petit dernier est quand même produit et mixé par
Matt Verta-Ray, fine lame de la six cordes au sein du Jon Spencer Heavy
Trash.
Sur scène, c'est un guitariste-chanteur qui assure le show,
jouant de mimiques et qui, pourtant assis, ne peux rester en place et
balance un pied rageur à chaque montée de riff.
Les planches brulent. Le batteur, (Taillefer, si c'est pas un nom
prédestiné !), alterne entre batterie et
washboard, bricole acoustique et bruits de forge, pour une recette
très personnelle et brûlante de la musique du
diable. Alors que le contrebassiste, esprit jazz oblige, demeure
imperturbable mais décoche çà et
là quelques sourires. Mais comme cela ne suffit pas, il
assure de derrière la caisse de son instrument ces
chœurs omniprésents qui font la force de ce power
blues trio.
Hell's Kitchen est un voyage itinérant tant dans le blues
underground qu'à ses racines historiques : « Right
Hand » casse la pierre au bord des routes, «
Teachers » rappelle la rocaille craché par un Tom
Waits bien imbibé, « Since I Was A
Child», petite récréation grass roots
tendance folk, « Hey Ho Chica » sous la chaleur
torride du désert du Nouveau-Mexique, ou encore «
I Wanna Be The One » pour un son bien cradingue proche du
garage-rock. Le tout est à entendre sur scène,
ça va de soi !
On en reste scotché, le trio est cohérent
à l'extrême, la cadence est tendue, vive et
marquée et le contenu s'en ressent plus que positivement
à travers un public qui bien que jouant le timide au
début du set, s'est finalement bien
lâché, envouté par
l'électricité dégagée. Ils
signent du coup un concert plus probant encore qu'à
l'accoutumée, assorti de parties de gratte aussi fumantes
qu'impactantes. J'ai vu le futur du blues ! Il descendra des montagnes
suisses …
Fred Hamelin –
avril 2015
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