Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 21 avril 2015
Old Nick’s Fire
(Autoproduction
– 2014)
Durée
48’59 – 12 Titres
https://www.facebook.com/shapeshifted.be
Formation gantoise née sous l’impulsion du
chanteur et guitariste Marc Van der Eecken, Shapeshifted a dans sa
besace de belles influences rapportées des grosses pointures
du rock des 60’s et des 70’s, les Rolling Stones,
Stooges et autres Dr. Feelgood, autant dire que le quartet
s’y entend pour proposer une musique intercalée
entre blues et rock avec à la clef de belles aptitudes
techniques puisque les musiciens qui composent le groupe ont
derrière eux de nombreuses années
passées dans des combos comme Red Rooster, Rosa Lux, Tjens
Couter ou encore The Highway Band … Après un
léger changement de nom et le premier opus
éponyme « Shapeshifter », Pieter Minne
aux guitares, Jean-Marc Talloen à la basse et Peter De
Bosschere à la batterie retrouvaient leur frontman et se
lançaient l’an dernier dans un second effort
toujours très empreint du son de la grande époque
du rock, un son vintage encore un peu plus poussé dans ses
ultimes retranchements grâce aux apports du sax de Yorki
Gritzelis et de l’orgue Hammond de Wim Verbeke qui
s’invitent à l’occasion sur cet
« Old Nick’s Fire » qui ne manque ni de
gros riffs fédérateurs, ni de refrains
immédiats, ni de parties
psychédéliques, ni même de soli
délurés, la réunion de tous ces
ingrédients nous laissant entrevoir de temps à
autres les fantômes de Woodstock mais aussi ceux de
l’Ile de Wight avec à la clef quelques relents qui
font penser à Dylan, à Neil Young, à
Peter Frampton, à Ten Years After ou encore à
Hendrix, et la liste est loin d’être exhaustive.
Sorti à la charnière des années 60 et
70, ce deuxième effort des Shapeshifted aurait il est
certain rencontré un vif succès mais
n’aurait sans doute surpris personne tant
l’atmosphère qu’il propose est inscrite
de manière indélébile dans cette
époque, publiés en 2014, des titres comme
« Spit It Out », « Tomorrow »,
« Got To Keep My Demons On A Tight Leash »,
« Memories » ou « Dance With Me
» forcent le respect grâce à un son non
seulement très abouti mais aussi à une approche
totalement respectueuse du rock comme on le faisait jadis. La Belgique
n’en finit plus de nous envoyer de bons groupes de blues et
de rock et ce n’est pas pour nous déplaire,
d’autant que les scènes du plat pays sont non
seulement nombreuses mais aussi très actives !
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