Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 13 avril 2015
Something close to
something
(Label Durance
– Orkhêstra International – 2015)
Durée
56’46 – 11 Titres
http://www.label-durance.org
C’est un album qui a une véritable histoire que
nous présente cette année le saxophoniste
marseillais André Jaume puisque il se veut
l’écho à un autre album qu’il
avait enregistré en 1991 à New York, «
Something », en compagnie de grands noms comme Bill Stewart,
Anthony Cox, Clyde Criner et Joe McPhee, un ouvrage qui donnera
l’occasion à l’ingénieur du
son David Baker de lui présenter le guitariste et
multi-instrumentiste Alain Soler qui deviendra son ami … La
même année naissait Anthony Soler qui grandira
avec cet album et qui deviendra à son tour batteur de jazz !
La même année toujours, le contrebassiste Pierre
Fénichel découvre la Mecque des bars jazz
marseillais, L’Atlantique, et y jamme
régulièrement pour ne finalement rencontrer les
trois artistes que récemment et se lancer en leur compagnie
dans l’aventure de la déconstruction rythmique de
« Something » et la reconstruction d’un
« Something Close To Something » qui garde bien
évidemment la même trame mais en adoptant
d’autres formes … Les titres se transforment,
changent de nom, s’inversent et se complètent de
différentes annotations pour finalement donner naissance
à un recueil ambitieux dans lequel le jazz et
l’improvisation se retrouvent unis pour le meilleur et rien
que pour le meilleur. « 872 » se transforme en
« 278 », « Gin Fizz » devient
bien entendu « Fizz Gin », « Mode pour Mi
» se voit agrémenté d’un
bémol, « Melody pour Melonae » se change
en « Melonae Song » et « The Coaster
» se voit finalement décliné en deux
version de « The Coaster Ting », une lente et une
rapide, pour livrer au bout du compte un album qui ne bouscule pas les
conventions du jazz mais qui les perpétue très
ingénieusement en ouvrant en grand les portes de
l’évolution, de
l’expérimentation et de l’innovation.
Pour ceux qui ont connu et apprécié «
Something » en son temps, cet album qui s’en fait
l’écho sera sans doute une agréable
surprise, et pendant ce temps, ceux qui découvrent
André Jaume avec « Something To Something
» apprécieront un quartet
multigénérationnel qui ne manque pas de bonnes
choses à offrir aux amateurs de jazz, même les
plus pointilleux ! A découvrir début avril
…
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