Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

HEAVY TRASH à LA MAROQUINERIE (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
mercredi, 15 avril 2015
 

HEAVY TRASH
LES NUITS DE L’ALLIGATOR
LA MAROQUINERIE – PARIS (75)
Le 27 février 2015

http://www.heavytrash.net/
http://www.lamaroquinerie.fr/
http://www.nuitsdelalligator.com/

Remerciements à Isabelle Béranger et Barbara Augier de Bipcom

Nuits de l'Alligator oblige, la Maroquinerie s'est transformé le temps d'un soir en Rock'n'Roll Circus foldingue avec la présence des Heavy Trash, véritable tête d'affiche tant attendue du festival. Jon Spencer, le New-Yorkais, compte parmi ses nombreux exploits plus de vingt ans de garage-rock avec les Blues Explosion, le combo survolté Boss Hogg avec sa femme Christina, et entre autres side-projects, un album avec R.L Burnside et des participations chez Pussy Galore, Jeffrey Evans ou encore King Khan.

De son côté le canadien Matt Verta-Ray, est aussi une figure emblématique du mouvement Rockabilly ayant officié chez Speedlball Baby et Madder Rose, et qui produit actuellement un petit groupe français qui grimpe dans ce milieu, les Craftmen Club. Il va sans dire que l'alliance des deux ne pouvait produire qu'un rock'n'roll déjanté, équivalent sonore d'un Blitzkrieg du genre, dénoyautant désormais tous les clichés Elvissiens, en jouant sur leur charisme respectif et en invitant le public au « relâchement expressif » (un moindre mot pour juste signifier que l'attitude du public ce soir-là, était digne d'un concert de metal, pogo et slam-jumping à foison).

Des influences, ils en ont à la pelle : allant des ancêtres comme Gene Vincent ou Eddie Cochran, mais aussi le tant bien stylisé Stray Cats comme le punk débridé d'un Pussy Galore ou d'un The Cramps, le tout en faisant un petit tour chez les Jerry Lee Lewis et James Brown pour le show sans partage et les déhanchés sexy ou chez les blueseux Son House et R.L Burnside pour le son rauque et cradingue. Dans une ambiance rouge écarlate, c'est près d'une heure et demie de folie furieuse qu'ils joueront, flanqués des acolytes Bloodshot Bill à la contrebasse (le Montréalais a déjà entamé les hostilités avec un petit set surprise en acoustique au bar de la Maroquinerie) et d'un drum-beater impeccable de précision, Ramshackle Sam Baker, et ceci sur l'autel d'un rockab' déviant et gondolé, fiévreux et captivant. Un défouloir jouissif !

Une setlist éclectique pour ce concert avec cette dynamique inégalée qu'insuffle Heavy Trash : de « Say Yeah » démarrant en trombe à grands renforts de gimmicks sexy, à « (Sometimes You Got To Be) Gentle », issu du dernier album et un peu plus dans l'alternative rock, tout en passant par « That Ain't Right » avec un solo accrocheur de Matt Verta-Ray et une belle montée en température. N'oublions pas « Justine Alright », véritable hommage à Cochran sur un riff de folie ou Spencer maltraite durement une Gretsch qui a dû pourtant en voir d'autres, et le rock bien ouaté et cuisant de « Good Man » et « Kissy Baby » qui sont véritablement dans le moule de l'atmosphère créée par les Cramps.

Qui a dit que les grands héros du rock'n'roll était morts et enterrés ? Les prêcheurs d'Heavy Trash te colleront ce choc émotionnel à vie, histoire d'avoir vécu le temps d'un concert ces moments d'orgasmes sonores qui te font dire qu'avant il n’y avait rien, et qu'après sera le commencement d'un tout ! Amen !

Fred Hamelin – avril 2015