Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 10 avril 2015
Coriolis
(Autoproduction
– 2015)
Durée
30’54 – 10 Titres
http://www.shoefiti.net
Il n’aura pas fallu plus d’un album à
Shoefiti pour se faire remarquer et la sortie de « Only
Mountain Never Meet » aura suffi à emmener le
groupe parisien sur les routes de France mais aussi d’Europe
et d’Asie durant toute l’année 2013, lui
permettant au passage de se faire remarquer par différents
dispositifs, le moindre n’étant pas le Grand
Zebrock qui jettera son dévolu sur le groupe en 2015 et lui
permettra d’assurer comme il se doit le service
après-vente d’un deuxième opus aux
cachets entre pop-folk et rock, un véritable exercice de
songwriting que le band a finalisé par un enregistrement aux
accents garage, un exercice qui pourrait presque sembler contre nature
si le résultat n’était pas finalement
aussi bluffant. Une batterie qui explose, des riffs qui tiennent le
pavé avec beaucoup de solidité, une voix
déterminée et des arrangements
carrément improbables, Shoefiti dépasse de la
tête et des épaules tout ce que l’on
pouvait attendre du quartet et nous laisse littéralement
scotchés aux amplis par tant
d’ingéniosité et surtout
d’audace, deux ingrédients qui ne font jamais
défaut dans cet opus où les versants noisy sont
toujours compensés par des délires
psychédéliques. Bien décidé
à ne pas se limiter à un seul style et
à une seule couleur, « Coriolis » laisse
libre cours à toutes les élucubrations
d’un groupe qui ne manque pas d’influences et qui
ne se prive pas de les jeter un peu comme elles viennent dans un
gigantesque creuset chauffé à blanc pour donner
naissance à des morceaux dans lesquels on entrevoit les
Ramones mais aussi The Cure et plein de belles choses
rapportées de la scène indie des nineties. De
« From Dusk Till Dawn » à «
NoID » en passant par « Teleporters »,
« Peanuts », « Californian Blond Bikini
Babes » et par les deux parties de « Our Destroyer
», Shoefiti trouve autant de bonnes raisons de sortir de ses
gonds, de faire preuve d’inspiration et surtout de bousculer
les règles établies pour nous proposer une
musique à laquelle il est difficile de résister
tant les bonnes choses y sont nombreuses. Et si on arrive parfois
à se perdre un peu dans les méandres de
« Coriolis », c’est pour mieux
s’y retrouver l‘instant
d’après … Un sacré album
à s’offrir de toute urgence !
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