SARAH McCOY à LA MAROQUINERIE (75)
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Ecrit par Fred Hamelin |
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mardi, 31 mars 2015
SARAH
McCOY
LES NUITS DE
L’ALLIGATOR
LA MAROQUINERIE
– PARIS (75)
Le 25 février
2015
https://www.facebook.com/SingerSarahMcCoy
http://www.lamaroquinerie.fr/
http://www.nuitsdelalligator.com/
Remerciements à Isabelle Béranger et Barbara
Augier de Bipcom
Il va sans dire que Sarah McCoy, première artiste ouvrant
l'édition 2015 du festival « Nuits de l'Alligator
» à la Maroquinerie, est un sacré
phénomène qui fait dans l'extravagance sans
commune mesure. Ambiance cabaret burlesque et bastringue western aux
airs de folie douce pour démarrer en fanfare un festival qui
se veut éclectique – nouveaux talents et
confirmés – et fait la part belle au
rock’n’roll, blues et folk.
De par son physique imposant, mais aussi sa dégaine
– tatouée, piercée, dreadlocks teints
en rose et maquillage flashy – Sarah McCoy a tout d'une
bête de scène. Dans l'ambiance tamisée
aux lights minimales de la Maroquinerie (assez sombre lorsqu'il est
question de sortir quelques photographies potables), elle va faire un
show dont la débauche d'énergie et la rage de
tout donner raviront un public conquis d'avance.
Flanquée de son acolyte Alyssa Potter qui poussera certains
chœurs, dansera frénétiquement,
piétinant le parquet de la scène, fera quelques
bulles et donnera grâce à son glockenspiel une
ambiance feutrée sur les morceaux plus doux, McCoy, de son
coté, maltraitera avec harmonie et
frénésie un piano suranné qui a
dû en voir d'autres.
Une déferlante maîtrisée, qui n'est pas
sans rappeler les pianistes des bordels de la Nouvelle Orleans ou les
cabarets allemands des années trente. On y voit du Tom Waits
de l’époque « Alice » ou de
« The Mule », le tout influencé et par
le blues et par la soul. Car Sarah a une voix chaude, libre et sans
contrainte, et elle prend un pied monstrueux !
Entre deux gorgées de Chablis, elle enchaîne son
répertoire tout en interpellant le public, le questionnant
et surtout jouant avec lui, avec beaucoup d'humour et de traits
d'esprit. Se succéderont entre autres « Will You
Roll ? », « I Ain't Got Friends » ou
« Voodoo Man », mais aussi les reprises du
« Summertime » de Janis Joplin et «
Feeling Good » de Nina Simone. Sans compter l'excellent
« Merry-go-round » où elle claquera le
pupitre du piano contre le bois en guise de rythmique.
Et pour finir ce show du diable, l'Ogresse de Louisiane offrira une
leçon d'acrobatie à son auditoire, jouant d'une
guitare acoustique allongée sur la scène, tout en
portant à bout de jambes sa complice au glockenspiel.
Équilibre fragile !
De purs et grands moments de bonheur et de rire pour un concert que
l'on n'est pas prêt d'oublier !
Sarah McCoy est habitée par la musique et elle a une folle
façon de la transmettre. Alors n'hésitez pas un
instant, découvrez la !
Fred Hamelin –
mars 2015
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