Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 31 mars 2015
Love Army
(Verycords –
2015)
Durée
45’35 – 10 Titres
http://www.dallasfrasca.com/fr
Mélanger les racines venues du blues à des riffs
très rock avec une attitude et une énergie qui
rappellent plus souvent qu’à leur tour Janis
Joplin, il y a près de dix ans que Dallas Frasca ne
s’en prive pas un seul instant et après voir
évolué en duo durant quelques années,
c’est aujourd’hui en trio que les Australiens
mènent leur barque, et de plutôt belle
manière en plus puisqu’on a pu retrouver Dallas
Frasca à l’affiche des plus grosses manifestations
en France et dans toute l’Europe ces dernières
années. Se partageant les guitares avec son alter-ego
gaucher Jeff Curran, la chanteuse compte désormais sur un
autre gaucher, le batteur Josh Eales, et nous envoie sans sourciller
une seule seconde un nouvel album pas piqué des vers, un pur
bâton de dynamite composé sur la route durant ces
deux dernières années et financé en
partie par des fans qui croient en un groupe qui a atteint la
troisième place à l’International
Songwriting Competition, une paille quand on sait que plus de seize
milliers de candidats étaient en lice ! Animée
par des sentiments positifs et généreux, Dallas
Frasca n’a cette fois pas hésité
à s’inspirer d’une artiste espagnole qui
fabriquait des petits soldats en matériaux
recyclés et qui les déposait un peu partout en
leur faisant porter des messages de paix et d’espoir pour
créer sa propre « Love Army » et pour
lui donner des cachets dans lesquels rock et
psychédélisme se rejoignent plus souvent
qu’à leur tour pour créer une musique
sans âge, sans restriction de style, sans
frontière trop bien dessinée. Des guitares
tranchantes jusqu’aux boucles aériennes en passant
par des arpèges délicats mais aussi et surtout
par des accents piochés entre stoner et classic rock, Dallas
Frasca n’hésite pas une seule seconde à
brouiller les piste et à nous dévoiler des
compositions pleines de surprises, des titres comme « Success
Is The Best Revenge », « Suzy’s On My
Mind » ou « The Day That We Were Done »
et bien évidemment l’épique tittle
track qui a lui seul dépasse la dizaine de minutes. Vous y
ajoutez le morceau de clôture, « Corazon En La Seda
», et voilà au moins dix bonnes raisons de plus de
foncer voir Dallas Frasca sur une tournée
française qui se prolongera jusqu’à fin
mars … En espérant que
l’été nous la ramène en
prime sur quelques gros festivals !
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