Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 21 mars 2015
Radio active songs
(Comme Un Poisson Dans
L’Art – 2015)
Durée
25’41 – 5 Titres
http://ernestbarbery.bandcamp.com
En perpétuelle recherche d’une musicalité
originale, Ernest Barbery est un quartet toulousain qui a fait le
vœu de mélanger l’electro, le rock et
les textes en Français d’un chanteur qui ne
mâche pas ses mots et qui sait s’en servir autant
comme un argument que comme une arme. Fabrice Aillet au chant et aux
machines, Emmanuel Mondolfo aux guitares, Arnaud Courcelle à
l’accordéon et Alexis Kowalczewski à la
clarinette et aux percussions ont ainsi choisi de couper toute forme de
bride et de faire tomber toutes les barrières pour en
arriver à proposer une musique exempte de tout ce qui peut
être taxé de genre, de
référence ou même
d’influence. Les instruments de rejoignent,
s’observent, entament une conversation qui petit à
petit trouve sa véritable dimension et se met à
porter avec une intelligence toute particulière des
poèmes eux aussi improbables et pourtant tellement
sincères qu’ils en deviennent
réalistes. Au royaume de l’improvisation, Ernest
Barbery pourrait très légitimement revendiquer
une couronne tant les sonorités que le groupe nous offre
sont spontanées et tant elles mélangent sans en
avoir l’air l’énergie du rock et la
chaleur du jazz, le tout sur fond d’electro. De
l’acoustique à
l’électronique, des instruments aux machines, on
franchit avec une certaine volupté les distances qui
séparent les sons et on en ressort avec quelques
très belles surprises qui prennent des noms au moins aussi
inattendus que les notes et les silences qu’elles renferment
pour devenir des « IAH + », des « Lennie
& Children » ou encore des « Scaphandrier
Lambda » et autres « Grands Fauves »
auxquels résister est vraisemblablement inutile si
l’on en juge par le pouvoir addictif d’un EP qui
affiche une certaine capacité lorsqu’il est
question de rester solidement accroché à la
platine. Le seul moyen d’échapper à ces
« Radio Active Songs », c’est de passer
à côté sans leur jeter le moindre
regard … Mais ce serait vraiment dommage !
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