Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 19 mars 2015
If you think
it’s hot here…
(EllerSoul Records
– City Hall Records – 2015)
Durée
51’31 – 11 Titres
http://www.mikehenderson.com
Trois fois nominé aux Grammy Awards, Mike Henderson est un
songwriter reconnu doublé d’un excellent chanteur
mais aussi d’un guitariste et harmoniciste plein de finesse
et il n’est dès lors pas vraiment surprenant
d’avoir pu croiser l’artiste sur divers albums
qu’il a enregistré en compagnie de pointures comme
Emmylou Harris, Bo Diddley, Albert King, Bob Seeger, Mark Knopfler et
autres Johnny Lang ou encore d’avoir vu des artistes comme
Solomon Burke ou The Fabulous Thunderbirds interpréter des
titres de sa composition. Bien décidé
à resserrer les liens avec son propre public, Mike Henderson
publiait récemment un nouvel album personnel
enregistré en compagnie de Kevin McKendree aux claviers,
Michael Rhodes à la basse et Pat O’Connor
à la batterie, un ouvrage partagé entre ses
propres compositions et diverses reprises empruntées au
répertoire traditionnel mais aussi à
l’occasion à Robert Johnson, à Muddy
Waters ou à Sonny Boy Williamson. Fort d’une
prédisposition naturelle pour tout ce qui relève
du blues, l’artiste n’a pas vraiment à
se mettre en quatre pour nous envoyer de la plus belle des
manières des palettes entières de titres
taillés sur mesure et c’est en appuyant le tout
d’un jeu de guitare riche et racé que Mike
Henderson contribue à donner de la couleur à un
effort tout en nuances sur lequel les douze mesures se teintent
à la demande d’un piano plein de
sensualité ou même d’un B3 aux accents
graciles. Quelques guests comme Don Underwood aux guitares ou encore
Chris et Morgane Stapleton aux chœurs sur le tittle track et
voilà un album chaud bouillant qui porte
particulièrement bien son nom, « If You Think
It’s Hot Here… », et qui nous nous
réserve un lot bien tassé d’originaux
comme « I Wanta Know Why », «
Weepin’ And Moanin’ » et « Rock
House Blues » mais aussi de craqueries fort joliment
revisitées comme « Mean Red Spider »,
« If I Had Possession » « Matchbox
» ou encore « Gambling Blues ». Un de ces
albums sur lesquels absolument rien n’est à jeter
et qui, du même coup, finissent naturellement par faire
figure de référence absolue …
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