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KUKU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 17 mars 2015
 

Ballads & Blasphemy
(Quart De Lune – 2015)  
Durée 43’19 – 11 Titres

http://www.kukulive.com       

Le premier quart de siècle de son existence, Kuku l’aura passé entre les Etats Unis où il est né et où il s’est engagé dans l’armée et le Nigeria ou il a grandi, revenant finalement à la vie civile pour l’entrée dans le troisième millénaire et décidant dès lors de mener une carrière musicale. Après avoir animé des soirées Open Mic dans les clubs de Washington, l’artiste finira par sortir un premier EP en 2004 et enchainera avec trois albums avant traverser une nouvelle fois l’Atlantique pour s’installer à Paris en 2011 et y sortir son quatrième album, « Soldier Of Piece », un an plus tard. Habitué des playlists des radios nationales, Kuku se fera tranquillement un nom dans les musiques du monde et après un EP sorti l’automne dernier dans lequel il dévoilait les prémices de son nouvel album, c’est un cinquième opus très attendu que le chanteur et guitariste nous dévoile cette fois, un album enregistré entre Paris et Washington avec de multiples invités parmi lesquels on reconnait une fois encore les batteurs Cyril Atef et Tony Allen. Flirtant plus souvent qu’à son tour avec les frontières de l’irrévérencieux et du sacrilège, « Ballads & Blasphemy » se présente comme l’album le plus personnel de l’artiste, un ouvrage sur lequel il se met à nu en Yoruba, en Anglais ou en Pidjin pour mélanger une part d’engagement et une autre de lucidité et donner naissance à des titres artistiquement proches des gospels ou des spirituals, mais en faisant abstraction de l’esprit religieux qui accompagne généralement le genre. Usant de ses immenses talents de sonwgriter, Kuku nous propose un ouvrage qui parvient à créer une fusion improbable dans laquelle les griots africains et les preachers mais aussi les chanteurs de soul finissent par se rejoindre sur des titres comme « Evil Doers », « Alaropin », « Is It All A Game (Séré Ni IlAyé) ? » ou encore « Africa Jomu Loju ». Les amateurs de traditionnels apprécieront en outre et sans aucun doute l’adaptation multilingue de « Wade In The Water » proposée en fin d’ouvrage sous le nom de « La dernière fois ». S’il fallait rappeler que l’histoire des musiques américaines est intimement liée à celle des musiques africaines, Kuku n’aurait aucune difficulté à s’en charger et il le démontre parfaitement avec « Ballads & Blasphemy » …