Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 12 mars 2015
If I had wings
(Black & Tan
Records – 2015)
Durée
59’12 – 10 Titres
http://www.davidphilips.net
http://www.blackandtan-shop.com
Il sait tout faire, c’est du moins l’impression qui
se dégage en premier lieu quand on glisse un album du singer
songwriter David Philips dans la platine et quand on
découvre qu’à quelques rares exceptions
près, tout ce qui est dessus émane de sa
personne, de l’écriture
jusqu’à la réalisation en passant par
la voix mais aussi les instrumentations et même
l’artwork. Rien de bien surprenant donc que ce
quatrième album du Britannique soit une fois encore une
parfaite démonstration de Do It Yourself et que
l’on y retrouve tout ce qui a touché de
près ou de loin d’artiste durant les dix-huit mois
qu’il aura mis pour mener sa barque à bon port.
Folk, rock, jazz, electronica, ambiances world ou
psychédéliques, « If I Had Wings
» trace un grand cercle dans le sable et invite tout ce qui
lui passe à portée de la main à venir
s’y installer pour quelques minutes, quelques secondes
parfois … Véritable bouillon de culture, la
dizaine de titres de l’effort nous transporte directement au
fond de l’esprit torturé d’un artiste
qui ne se contente pas de jouer et qui s’efforce au contraire
de défricher de nouveaux terrains, de nouvelles voies dans
lesquelles le picking a autant sa place que les solos et où
les arrangements sont parfois faussement
dépouillés pour mieux laisser à
l’essence même des compositions tout le loisir de
toucher l’auditeur droit au cœur et à
l’âme. Quelques pures merveilles de soul et de
folk, des morceaux où l’on finit par ne plus
savoir qui du jazz ou de la world dirige véritablement le
mouvement, le terrain sur lequel s’installe David Philips est
tellement riche et tellement fertile que les titres y poussent
à la manière d’une
végétation luxuriante pour livrer au final un
tout qui demande à être quelque peu
défriché mais qui regorge au détours
de ses branches de perles comme « Angel »,
« Hummingbird », « Quiet »,
« That Dirty Road » et bien entendu
l’épique « Venomous Soul » qui
accueille le seul intervenant extérieur de cet album, Caspar
St. Charles, au saxophone et à la batterie. De Leonard Cohen
jusqu’à Pink Floyd en passant par Neil Young, il y
en a pour tous les goûts sur ce nouvel album d’un
vrai génie qui gagne à être connu !
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