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FRANCOIS CORBIER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 06 mars 2015
 

Vieux lion
(Autoproduction – 2015)  
Durée 47’28 – 13 Titres

http://www.francoiscorbier.com
 
                  
Les quadras et quinquas le connaissent pour sa participation au Club Dorothée où il réjouissait, tout comme son ami Cabu, les jeunes générations dans les années 80 et 90, mais résumer l’histoire de François Corbier à sa quinzaine d’années passée à la télévision serait faire l’impasse sur nombre d’autres faits marquants de son histoire, des encouragements de Brassens aux tournées avec Félix Leclerc en passant par les concerts avec Le Forestier, Moustaki et tant d’autres encore. Etiqueté « jeune public », Corbier mettra du temps à rebondir et à reprendre du service pour le spectacle tout public et c’est le Off d’Avignon qui finira par lui rendre la crédibilité qu’il n’aurait jamais dû perdre. Trois albums de chansons entre humour et engagement finiront par réinstaller à sa juste place le poète, chanteur et guitariste qui reprendra finalement les tournées dans toute la francophonie et qui, à soixante-dix ans bien tassés, sort cette année son septième album, « Vieux lion », un ouvrage d’humour et de tendresse, un album d’amitié aussi, qu’il dédie à Cabu tragiquement disparu à l’aube de 2015 … « Vieux Lion » peut-être, mais surtout pas fauve solitaire puisque l’on retrouve aux côtés de François Corbier quelques noms bien connus des amateurs de blues, Patrick Balbin à la guitare et à l’enregistrement ou Cyrille Catois au mastering, mais aussi Eric Gombart aux guitares et banjos, David Gorthcinski à la contrebasse, Mathieu Machito aux percussions, Alain Chapelain à l’accordéon, Elvie et Wilfried aux chœurs … De chanson folk en chanson blues, d’une pointe de nostalgie à un bon mot ou à un trait d’humour, Corbier nous fait la totale et se remet dans le bain des poètes, des auteurs à textes, des troubadours ou même des griots, des costumes qui lui vont tellement bien que l’on jurerait qu’ils ont été faits sur mesure pour lui ! Un trait de génie à la Bobby Lapointe, une rime à la Béart, un accord de guitare à la Brassens, le nom de Robert Johnson glissé au détour d’une chanson, un formidable amour des gens qui transpire à chaque note, à chaque mot, Corbier nous chante « Le repenti », « Lulu », « Le cauchemar de François Corbier », « Les enfants des génies » ou encore « Le monstre du placard » avec tellement de sincérité et de délicatesse que l’on retombe forcément sous le charme d’un Artiste avec un grand A et d’un Homme avec un grand H, un personnage plein d’humanité et d’humilité qui appartient définitivement à notre histoire personnelle et qui, après avoir enchanté des générations entières de gamins, réussit aujourd’hui à émouvoir ces mêmes gamins devenus adultes. Si j’osais Cher Corbier, je vous aurais bien embrassé pour vous remercier du bonheur procuré par la rencontre de ce « Vieux lion » !