Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 05 mars 2015
Living ends
(Hesat Recordings
– 2015)
Durée
35’24 – 10 Titres
http://www.farewell.fr
Projet personnel initié par JB Calluaud, transfuge du combo
metal bordelais Silence Is Crime, moitié du duo April et
producteur du Studio Hesat Recordings, Farewell est un ovni
néo-classique qui s’attache à chaque
instant à rechercher la fusion parfaite entre musique
symphonique, influences lyriques et arrangements modernes. Assurant la
plupart des instrumentations de son premier album, son
créateur passe sans problème du piano
à la guitare et du chant à la basse, invitant
juste épisodiquement des voix féminines, des
violons ou encore une batterie pour donner un peu plus de relief
à un ouvrage parfois déstabilisant mais toujours
attachant. Entre opéra, relents folk, intonations
théâtrales et envolées symphoniques,
« Living Ends » bouscule quelque peu les traditions
et puise autant dans le passé et dans la démarche
rock de l’artiste que dans son envie d’harmonie
pour mieux travailler sur d’autres aspirations qui ne se
revendiquent pas du metal, ni même plus simplement du rock,
mais qui répondent cependant à des codes non
écrits mais toujours utilisés pour en jouer.
Chassez le naturel, il revient de temps à autres au galop et
Farewel qui n’est pas dupe en profite pour poser
régulièrement quelques bâtons de
dynamite, pour hausser le ton ou simplement pour accentuer autant que
faire se peut les reliefs d’une musique qui n’en
manque assurément pas. Trouver le juste équilibre
entre les harmonies et les dissonances pour que le résultat
soit non seulement agréable à l’oreille
mais aussi pour qu’il respecte une certaine logique, un
certain esthétisme, voilà le défi
qu’a choisi de relever Farewell et il faut bien reconnaitre
que la montée en régime qui nous conduit de
« Hail » et de « Epitahp »
jusqu’à « The Killing Hours »
et « Lovers Must Die » n’est pas la
dernière quand il est question de mettre son poids dans la
balance et la faire pencher de son côté. A bon
entendeur …
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