Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 25 février 2015
Providence
(ZRP – La
Baleine – 2015)
Durée
48’21 – 12 Titres
http://www.thehubmusic.com
Il y a trois ans déjà que The Hub nous a
présenté son premier album, « A
Sleepless Night », une galette produite par
l’inénarrable Yarol Poupaud que l’on a
croisé ou croise encore avec FFF, Black Minou ou encore
Johnny Hallyday … Alors forcément, quand on
découvre au détour d’un bac que Hubert
ZeroSix aka The Hub est de retour avec un nouvel opus, ça ne
peut qu’aiguiser l’attention de l’amateur
de blues pas bégueule pour tout ce qui peut être
innovant, surprenant, déstabilisant et bien
évidemment borderline, des attributs que l’on
retrouve souvent collés sous les semelles du guitariste et
chanteur. Que nous réserve donc cette fois le trublion du
bayou parisien avec « Providence » ? Des titres en
Français pour commencer, et une très grande
majorité en plus puisque la langue des Rolling Stones
n’apparait plus cette fois que sur quelques morceaux, une
team rythmique de luxe avec Laurent Vernerey à la basse et
Denis Benarrosh à la batterie, des invités
à la pelle avec pour commencer Boris Bergman qui signe une
grosse poignée de titres et Avant Strangel qui en fait
autant pour deux en Anglais, et puis aussi avec des amis comme Phil
Almosnino, Clive Martin, Manu Lanvin, Emmanuelle Monnet, Alain
Chennevière et quelques autres encore qui papillonnent aux
détours des chansons … Si Hubert ZeroSix
revendique depuis toujours des influences qui vont de Robert Johnson
à Charles Baudelaire, jamais il ne les avait aussi bien
mises en avant avec des craqueries comme « Sale
môme (elle a le don) », « Belle
journée pour mourir », «
Après tout », « Drift Away »
ou encore « Aujourd’hui comme hier » et
bien évidemment avec « Alligator », un
premier single appelé à aller prêcher
la bonne parole de « Providence » auprès
des radios mais aussi des télévisions. Sa musique
vient du blues, celui qu’il a appris sur le bout des ongles
en rencontrant des gens comme Little Victor ou encore les Verbeke
Père et Fils qui lui ont transmis leur savoir, mais on sent
aussi que The Hub s’est nourri à grand coup de
Stones, de Beatles et de Dylan et bien entendu de Johnny Winter ou des
Clash quand il était encore adolescent et
forcément, tout ça se retrouve un peu dans ce
qu’il nous propose aujourd’hui. Mieux vaut ne pas
trop chercher à savoir ce qui est blues et ce qui est folk,
l’important c’est avant tout de s’en
remettre à cette « Providence » et de
savoir la prendre comme elle vient
…
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