Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 18 février 2015
Gloires
(La Route Productions
– 2015)
Durée
59’42 – 12 Titres
http://www.larouteproductions.com
http://jeremiebossone.com/
Ce qui différencie Jérémie Bossone des
autres artistes n’est pas véritablement palpable
ou quantifiable, et pourtant quand on glisse son premier album dans la
platine, il se passe quelque chose qui fait que l’on comprend
que cet artiste est unique en son genre et qu’il est
appelé à devenir un des grands noms de demain.
D’abord il y a la voix, une vraie voix
complètement folle qui se permet d’aller
évoluer sur différentes gammes et sur autant de
registres avec toujours le même talent … Et puis
il y a cette classe naturelle qui a poussé le jeune homme
à présenter un premier EP en 2011 et à
faire une quarantaine de dates dans l’année qui a
suivi, se retrouvant petit à petit invité sur de
grosses manifestations comme le Festival Darc à
Châteauroux, le Festival Voix de Fêtes à
Genève ou encore le Festi’Val de Marne
où il fera la première partie de L …
Et enfin il y a des rencontres, comme celle de Ian Caple qui
enregistrera cet album après avoir produit ceux de Bashung,
Emilie Simon, Simple Minds et bien d’autres encore. Parvenu
à trouver une équipe solide pour
l’accompagner, le chanteur n’en remise pas pour
autant ses guitares et harmonicas et nous entraine directement dans la
découverte de ces « Gloires » avec une
dizaine de compositions mais avec également deux
adaptations, celle du « Der Leiermann » de Schubert
avec un texte de Wilhelm Müller et celle du formidable
« Göttingen » de Barbara où
Jérémie surprend tout le monde avec une voix
pratiquement féminine … Des textes empreints
d’une richesse toute particulière, des
arrangements qui donnent le frisson à chaque instant, avec
ce premier opus, Jérémie Bossone
s’impose naturellement comme le trait d’union entre
Brel et Noir Désir et fait montre d’un certain
talent d’adaptation pour s’installer à
chaque fois dans le style qui colle le mieux à ses chansons,
se faisant parfois grave et sérieux, parfois plus
léger mais toujours aussi convaincant. De « Rien
à dire » à «
L’Empire », on chemine en parfaite harmonie au
travers de « La Tombe », de « Galway
», des « Amants de la Seine » ou de
« Jamais rester » et plus on y goûte,
plus on y trouve des nuances qui donnent à l’album
encore plus de saveur. Un physique à faire de la
télé-réalité, un talent
capable de l’en dispenser … Cet artiste a vraiment
tout pour lui, alors qu’on se le dise !
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