Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 14 février 2015
Women
(Rock The Doc Production
– 2015)
Durée
47’32 – 12 Titres
http://www.laurentzerat.net
Il a commencé à apprendre la guitare classique en
1966 et s’est mis à
l’électrique cinq ans plus tard, a
monté son petit groupe de potes avec un certain Louis
Bertignac qui allait entre autres rejoindre Jacques Higelin quelques
années plus tard et s’est finalement mis
à la batterie mais aussi à la
médecine, un art dont ses patients le remercient bien
entendu, mais que ses fans regrettent peut-être quand
même un peu tant Laurent Zerat semblait avoir de choses
à dire dans le rock … Brillant interne
à New York, le Doc y travaillera aussi sa culture
à grand renfort de Miles Davis, James Brown et autres Mink
DeVille et finira par rentrer à Paris où il sera
un médecin plein de passion pour son art mais aussi plein de
notes dans la tête. C’est finalement en 2000 que
s’opèrera le virage, quand un besoin de se
ressourcer conduira Laurent Zerat à aller rejoindre un ami
en Patagonie, un ami qui sera un peu plus tard sur la scène
de l’Olympia pendant une quinzaine de jours et qui
l’invitera chaque soir à jouer un titre avec lui.
Le déclic ! Le toubib retravaille alors sa guitare
d’arrache-pied et se retrouve en 2012,
l’année de ses 55 ans, à proposer son
premier album, « Route 55 », un ouvrage personnel
au possible dans lequel le blues et la pop flirtent avec le rock dans
une totale harmonie … 2015, Laurent Zerat est
retourné vers les studios et nous en revient avec un nouvel
album toujours aussi éclectique et personnel, un album entre
Anglais et Français dans lequel il laisse libre cours
à ses idées et à ses envies de belles
notes et où il s’offre même le luxe de
rendre la monnaie de sa pièce à son pote de
Patagonie, celui qui lui a redonné le gout de jouer, en
l’invitant sur un titre … On retrouve ainsi
Florent Pagny en guest sur « The Partisan », mais
là ne s’arrête pas
l’intérêt de « Women
», loin s’en faut, puisque de blues en rock en
passant par la chanson ou encore par des accents funk, Laurent Zerat
nous y dévoile quelques perles rares comme « Girl
From The Plane », « Humanité
», « The Trough Of The Wave »,
« Les femmes ne pourront plus », «
She’s Always Scared » ou encore « I See A
Woman ». Délicieux sur les textes en
Français, carrément craquant quand il passe sur
le versant anglais de la galette, le Doc lâche les fauves et
nous délivre là une seconde rondelle qui en dit
long sur ses qualités d’interprète mais
aussi de songwriter, autant de bonnes ondes qu’il ne manquera
pas de partager sur des concerts dont la liste commence à
prendre une forme intéressante … Long is the road
!
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