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THE COREY HARRIS BAND pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 10 février 2015
 

Live! From Turtle Island
(Blues Boulevard Records – 2014)  
Durée 54’37 – 10 Titres

http://www.corey-harris.com
              
Il est né dans le Colorado de parents venus du Texas et du Kentucky et a vécu une année entière au Cameroun avant de commencer sa carrière comme chanteur des rues à la Nouvelle Orleans, autant dire que tout prédestinait Corey Harris à être un artiste mobile, ce qu’il deviendra puisque le public le croisera bientôt sur les scènes américaines mais aussi asiatiques, africaines et bien évidemment européennes. Parvenu à tisser un lien étroit entre les racines afro-américaines du blues et le modernisme des sons actuels, le chanteur et guitariste partagera bientôt les planches mais aussi les studios avec de grands noms comme B.B. King, Taj Mahal, Buddy Guy, Ali Farka Touré, Tracy Chapman ou encore Shemekia Copeland et c’est très naturellement que Martin Scorsese lui offrira un rôle d’artiste et de narrateur dans le film « Du Mali au Mississippi » issu de sa série consacrée au Blues. Auréolé de divers Awards, devenu Docteur en Musique, Corey Harris n’en reste pas moins un visionnaire qui se montre capable de mélanger différentes couleurs et d’imaginer un genre nouveau dans lequel il marie les musiques caribéennes, africaines et américaines pour en arriver à un world blues aux cachets reggae omniprésents, une musique qui trouve toute sa grandeur dans ce « Live! From Turtle Island » qui réunit dans une sorte de messe noire les « Catfish » du Mississippi, les incantations des griots de Bamako et celles des adeptes de Zion. Porté par une section rythmique groovy en diable, soutenu par des claviers éthérés et par un saxophone plein de feeling, Corey Harris bouscule à sa manière les conventions du blues et en arrive à proposer un album plein d’énergie, de fougue et de folie communicative, un de ces ouvrages live qui montent progressivement en puissance jusqu’à en arriver à une sorte d’explosion finale que l’on atteindra pour l’occasion sur le superbe « Basheads » avant de finir en beauté sur « A Blues » … Avant cet épilogue des plus passionnants, l’auditeur aura gouté à son lot de « Santoro », « Sista Rose », « Sweatshop » ou « Were All The Kings Gone » mais aussi à un fort convaincant medley réunissant dans la même dynamique « Cleanliness » et « Babylon Wall Ark Of The Covenant ». Ne cherchez pas à savoir si c’est du reggae joué par un bluesman ou du blues joué par un rasta, la musique de Corey Harris relève du pur génie et c’est bien ce qui compte avant toute autre chose !