Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 02 février 2015
Jelly and jam
(La Chambre Rouge
– 2015)
Durée
47’54 – 13 Titres
http://www.junemilo.com
Elle a grandi dans une famille où l’art
était omniprésent, entre des parents
comédiens et des cours d’accordéon puis
de piano et de chant qui la conduiront des coulisses de la
télévision à celles des
théâtres où elle finira de
s’initier au métier d’artiste. Toute
petite, June Milo montrait déjà de
l’intérêt pour les voix de Maria Callas
et d’Ella Fitzgerald, c’est donc tout naturellement
qu’elle se formera dans ces deux univers, passant du
Conservatoire de Genève où elle travaille le
chant classique au CIM où elle apprend le jazz et devenant
au fil des années une chanteuse polyvalente participant
à diverses formations dans le rock, le metal, le funk, le
jazz ou encore l’opéra. La trentaine arrivant,
June Milo se consacre désormais à sa propre
carrière et se lance enfin dans un premier album
où elle dépose avec un soin tout particulier ce
qu’elle a de meilleur en elle, des compositions où
la pop old school vient se teinter de jazz et où les
guitares et les basses se laissent rejoindre par un piano luxueux, par
une contrebasse ou par un soubassophone mais aussi par des rhodes ou
encore une trompette pour mieux nous transporter dans un univers
à la fois chaud et convivial, une sorte de piano bar ou de
café-concert tout droit tiré d’un vieux
film qui se déroulerait dans un quartier noir de New York et
dans lequel on percevrait entre deux volutes blanchâtres une
voix aussi superbe qu’inspirée nous offrant sans
compter un lot dense et sensuel de chansons comme «
Strawberry Jam », « Nothing Bad »,
« Forgotten Cave » et autres « Norma Jean
». De l’Anglais, du Français, de la
chanson jazz et de la chanson pop, des cuivres luxueux et des claviers
inspirés, des arrangements qui mettent au mieux en valeur
des harmonies vocales d’une infinie beauté
… On a beau le retourner dans tous les sens et
l’écouter en boucle, absolument rien ne
pèche dans « Jelly And Jam ». De
là à imaginer que June Milo se retrouvera en
moins de temps qu’il n’en faut pour le dire en
pleine lumière et tout en haut de l’affiche, il
n’y a qu’un pas que l’on ose franchir
sans la moindre hésitation !
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