Ecrit par Fred Delforge |
|
|
jeudi, 29 janvier 2015
Entity
(Autoproduction
– 2014)
Durée
55’40 – 12 Titres
https://www.facebook.com/DivineSide
Apparu du côté de Limoges en 2003, Divine Side
fait preuve de tellement d’énergie que le groupe
est parvenu à puiser les eaux de la Vienne et à
les transformer un metal torturé au possible dans lequel le
trash, le death et la mélodie se rejoignent pour former un
tout non pas harmonieux car là n’est pas le but
recherché mais bel et bien dévastateur. Une
pointe de metal progressif pour finir d’emmener le tout vers
le haut et voilà le quartet plutôt bien
armé pour nous présenter « Entity
», un deuxième album sorti au printemps dernier,
une galette assaisonnée à souhait sur laquelle
Olivier et Erik aux guitares, José à la basse et
Guillaume à la batterie mettent
délibérément les petits plats dans les
grands en nous offrant une douzaine de titres mais aussi la relecture
de deux d’entre eux en mode orchestral. Des riffs qui tapent
très judicieusement là où
ça fait mal et qui s’inspirent de temps
à autres de ce qui se faisait de mieux dans les
années 80, une puissance de feu de tous les instants qui
n’en finit plus de nous mettre les nerfs en pelote, des voix
très intelligemment dosées et capables de passer
d’un timbre clair à des râles aux
limites de l’inhumain, Divine Side a
décidé de ne pas se laisser enfermer dans un
registre trop étriqué pour le groupe et
s’attache à chaque instant à briser ses
chaines pour venir se poser là où on ne
l’attend pas toujours avec des titres improbables mais
réussis dans le genre de « Satisfy »,
« Feeling Fine », « Sad, Angry and Blind
», « Color Blind » et « Human
Livestock » mais aussi et bien évidemment avec les
deux approches différentes, pour ne pas dire
diamétralement opposées, mais finalement assez
complémentaires apportées à
« Phoenix » et à « Hyde
». Les plus pointilleux reprocheront peut-être
quelques petites longueurs de temps en temps à des titres
qui flirtent pour certains avec la barre des six minutes mais ce ne
sont là que quelques points de détail qui ne
viennent en rien dévaloriser un ouvrage
réalisé en totale autoproduction qui peut se
vanter d’avoir su s’offrir un son digne de ce nom !
Ca force le respect …
|