Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 28 janvier 2015
Alcaline
(N.Ö.H Prod
– Black Stamp Music – La Baleine – 2014)
Durée
38’18 – 9 Titres
http://www.budapestmusic.fr
Ils s’étaient fait connaître avec un
premier EP sorti en 2011 mais c’est avant tout en live que
les membres de Budapest ont construit une réputation qui
aujourd’hui les précède. De Toulouse
où le groupe a ses attaches jusqu’à
Paris où il est venu faire la première partie
d’Izia au Trianon, cette formation a deux voix
s’est fait remarquer aux Inouïs du Printemps de
Bourges mais aussi dans les plus belles salles du Sud-Ouest et
même d’Angleterre et c’est un premier
album installé quelque part entre le rock, le trip hop et
l’electro que le quintet nous propose en ce début
d’année, une de ces rondelles qui font
naturellement penser à Radiohead, à Massive
Attack ou encore à TV On The Radio …
Gaëlle Minali Bella et Olivier Bouton aux voix,
Hervé Bezamat aux guitares et aux machines, Irwin Gomez aux
claviers et aux machines et enfin Nicolas Billi à la
batterie ont eu à cœur de rassembler le meilleur
de ce qu’ils avaient en eux et ont réussi
à en faire un album à la fois dense et intense,
un ouvrage aux sonorités globales qui pioche autant dans
l’acid-jazz des faubourgs glauques de Londres que dans la
soul nord-américaine ou encore dans un mélange de
pop et de rock electro aux cachets très
européens. Servies dans un mélange
d’urgence et d’élégance, les
neuf pièces qui réunies forment «
Alcaline » relèvent plus du baroud
d’honneur que du coup d’essai et
démontrent clairement tous les talents d’un combo
qui a toutes les armes en main pour gagner la bataille du
succès, un groupe déterminé qui nous
dévoile sans sourciller le moins du monde des
trésors dans le genre de « The Roaming Souls
», « Blind », « Distance
», « Connected » ou encore «
Invincible ». Des passages fiévreux dans lesquels
le quintet expulse son trop plein d’énergie et de
chaleur jusqu’aux morceaux plus calmes, plus
apaisés, Budapest construit son histoire à sa
manière et s’en sort avec bien plus que les
honneurs. Des groupes de ce calibre, ça se surveille de
près !
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