Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 26 janvier 2015
Les 400 coups
(Autoproduction
– 2014)
Durée
40’28 – 11 Titres
http://www.mp1point2.fr
Hip hop et groove, la recette est clairement annoncée
d’entrée de jeu et cela fait maintenant dix ans et
plus de trois centaines de concerts que cette formation toulousaine
d’adoption la porte vers un public, le sien bien entendu,
mais aussi celui venu voir des artistes comme Joey Starr, Les Ogres de
Barback, Raggasonic, Les Hurlements D’Léo et
autres Scarecrow … Adepte de la scène, MP1point2
y a fait « Les 400 coups » et y a trouvé
naturellement un titre pour ce nouvel effort sur lequel Favo, MM, Riot
et Le Z donnent une nouvelle fois le meilleur
d’eux-mêmes, que ce soit sur des textes positifs et
empreints de sentiments forts ou sur des instrumentations
fouillées où les machines et la talk box forment
un tout indissociable. Un trait de second degré, pas mal de
malice et une pointe d’engagement dans le sens le plus humain
du terme, MP1point2 nous joue la grande scène du deux et
nous embarque avec un sens très pointu du rythme dans des
morceaux bourrés de petits détails qui
interpellent autant les jeunes que leurs ainés, des morceaux
qui laissent de temps à autre entrer un beat un peu plus
funky et qui s’offrent même pour
l’occasion des cachets 80’s, histoire de faire
passer sans douleur des coups de cœur mais aussi parfois des
coups de gueule. De « Matière Première
» qui ouvre le bal jusqu’à «
Une bouffée d’air » qui le referme, on
en passera dans une parfaite harmonie par « Des artistes
», « Tout et son contraire », «
En marche » ou encore « On marche sur la
tête », des compositions carrément
réussies qui débordent du cadre trop restrictif
du rap français pour s’en aller lorgner
ouvertement vers la pop, l’electro, le rock et bien
évidemment la chanson. Plutôt « Tango
» ou plutôt « Hip Hop », la
question ne se pose même pas tant l’univers de
MP1point2 est ouvert et décloisonné, le quartet
s’efforçant pour sa part d’avancer
à sa manière et de le faire avec
énormément de sincérité.
Non contents de faire « Les 400 coups », les
Toulousains imposent qui plus est leur style et c’est
plutôt bon signe pour l’avenir d’un genre
qui a besoin de se fabriquer une nouvelle réputation. On
aime vraiment !
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