Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 18 janvier 2015
I’d never let
her down
(Alt 45 Records
– 2013)
Durée
43’24 – 11 Titres
https://www.facebook.com/bigjoeshelton
Bercé par la culture afro-américaine
dès sa prime enfance, ce natif du Mississippi a grandi sur
des terres qui ont vu passer les plus grands noms du blues, les
Howlin’ Wolf, Bukka White et autres Big Joe Williams, et
c’est comme beaucoup de ses compatriotes qu’il
s’est rapidement retrouvé à aller
chanter dans les églises, Big Joe Shelton se tournant
bientôt très naturellement vers le blues et
commençant dès lors à enregistrer des
albums qui le conduiront de club en club mais aussi vers
l’International Blues Challenge où il se
retrouvera finaliste avec « Black Prairie Blues »
pour l’Award récompensant le Best Self-Produced CD
en 2009, un album diffusé sur nombre de radios
européennes et encensé par la presse sur le Vieux
Continent. Les concerts suivront naturellement et
d’Angleterre en Bulgarie en passant par la France et Big Joe
Shelton laissera son empreinte de notre côté de
l’Atlantique, tout comme il l’avait fait auparavant
dans le Sud des Etats Unis. Paru en 2013, cet album du chanteur et
harmoniciste blanc a été enregistré en
compagnie de ses Black Prairie Blues Ambassadors, Ben Ferrell aux
guitares, Ed Swan à la basse et Bob Damm aux percussions,
mais aussi de nombre de guests comme Doug Thomas au sax, Susan Alcorn
Lobato à la pedal steel guitar ou encore Bobby Shannon et
David Reese aux claviers, permettant à Big Joe Shelton de
mettre on ne peut mieux en valeur sur « I’d Never
Let Her Down » onze pièces originales sur
lesquelles le bluesman laisse libre cours non seulement à
son inspiration mais aussi et surtout à une voix rauque
à souhait. Du blues, de la soul, du
rhythm’n’blues, du rock’n’roll,
le tout baigné par des guitares inspirées et par
des claviers délurés, rien ne manque à
cet ouvrage joué au feeling et à
l’énergie et saupoudré d’une
grosse dose d’envie qui apporte un petit
supplément d’âme à des titres
comme « Frog’s Hair », « Stop
The Hating », « Little Willie »,
« Strong Addiction » et autres « Loving
Yo Behind ». Un Blanc qui chante le blues comme un Noir, Big
Joe Shelton n’est certes pas le premier à le faire
mais ça force aujourd’hui encore le respect,
surtout quand ça se passe dans le Mississippi !
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