Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 16 janvier 2015
Mambopunk
(Zebramix –
Musicast – 2014)
Durée
36’13 – 11 Titres
http://www.zebramix.fr
Des années rock avec Billy Ze Kick et les Gamins en Folie
jusqu’aux platines de DJ Zebra, ce touche à tout
de génie aura tout joué, tout proposé,
et se sera finalement plus fait connaître à la
radio et au travers de ses centaines de bootlegs que sur les planches,
quand bien même il n’a jamais vraiment
renoncé à les fouler … Inconditionnel
du rock français sous toute ses formes, de Dutronc
à La Mano en passant par Starshooter et les Rita, Zebra est
un passionné de son doublé d’un
boulimique de musique et il le prouve cette fois encore avec
« Mambopunk », un projet plein d’urgence
pour lequel il a chaussé une guitare et composé
quelques textes au vitriol avant de passer par la case studio pour les
expectorer en compagnie de quelques fous furieux notoires comme Monty
au trombone, Nico P et Lorenz Rainer à la trompette ou
encore Willy D aux saxophones. Ajoutez quelques guests vocaux comme
Melo des Yuccas ou Jessie Chaton de Fancy et vous avez sous la main la
recette de l’album brut de pomme qui fait du bien par
où il passe, un pur concentré de bons riffs
tirés à la mitrailleuse sur un lit de cuivres et
saupoudré de mots, comment dire, aussi nerveux que
décapants peut-être ? Le franc parler de
Gainsbourg, le versant outrancier des Wampas, la classe d’un
Miossec et la gouaille d’un Renaud, Zebra est un vrai dur
à cuire affublé d’un sacré
cœur d’artichaut et il n’en finit plus de
le prouver au fil d’une palanquée de titres dont
on ne se lasse pas, même après plusieurs
écoutes successives, de véritables chansons qui
entrent par une oreille et qui n’en ressortent pas de
sitôt tant elles sont à la fois
immédiates et percutantes. Des punkisants «
Choisis ton camp camarade » et « Peau de
zèbre » jusqu’aux plus groovy et
dansants « Naked In Paris » et « Someone
To Love », on en passe par des choses ahurissantes de force
et d’imagination comme « Tu chantes comme une
» et « Du sang sur les murs » pour mieux
en finir avec l’orgie de groove d’un «
Mambopunk » qui n’a jamais aussi bien
porté son nom et avec « Fête
à la maison » qui laisse libre cours aux
débauches les plus démoniaques. Bien
décidé à pousser le rock
français jusque dans ses derniers retranchements, Zebra a
troqué les platines pour des cuivres et non seulement
ça s’entend, mais en plus ça
défonce tout ! Dans les bacs à partir du 2
février …
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