Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 04 janvier 2015
Temptation
(Ruf Records –
2014)
Durée
52’02 – 12 Titres
http://www.laurencejonesmusic.com
Il a fêté son vingtième anniversaire il
y a un peu plus de deux ans maintenant et malgré son jeune
âge, Laurence Jones n’est
déjà plus un artiste prometteur mais bel et bien
un artiste reconnu non seulement par le public mais aussi, et
c’est moins évident, par ses pairs !
Récent vainqueur du 1er UK Blues Challenge à
Sutton, dans la proche banlieue de Londres, le chanteur et guitariste
britannique portera fièrement les couleurs de son pays en
mars prochain lors du prochain European Blues Challenge à
Bruxelles et aura alors tout le loisir de faire résonner les
notes de cet impressionnant ouvrage, le premier sur le label Ruf
Records mais déjà le second d’une
carrière démarrée tambour battant il y
a quelques années. Accompagné en studio par une
dream team rythmique directement issue des Royal Southern Brotherhood
où l’on remarque Charlie Wooton à la
basse et Yonrico Scott à la batterie mais aussi Lewis
Stephens au B3 et Johnny Sansone à l’harmonica et
enfin Mike Zito aux manettes mais aussi aux guitares acoustiques et au
piano, Laurence Jones cédait au printemps dernier
à la « Temptation » avec cet album
d’exception, un pur concentré de blues et de rock
mais aussi de soul et de funk sur lequel la douzaine de titres sonne
non seulement très juste mais aussi et surtout avec une
sincérité qui fait plaisir à entendre.
Des titres d’une rare ingéniosité, des
licks de guitare plus impressionnants les uns que les autres et des
riffs faits pour rester, si l’on ne savait pas qui est
accroché au manche de la Stratocaster, on jurerait sans se
faire prier que cet album est l’œuvre
d’un des modèles du Britannique, un Albert King,
un Rory Gallagher ou encore un Eric Clapton par exemple …
Vous y ajoutez une voix particulièrement bien en phase avec
la direction empruntée par les morceaux et quelques
featurings comme Walter Trout sur le tittle track ou Ainsley Lister sur
« Wind Me Up » et vous voilà avec bien
plus que de la graine de guitar hero puisque sans aucune contestation
possible, l’écoute de titres comme «
Foolin’ Me », « Whisper In The Wind
», « Southern Breeze » ou « Bad
Dream » est là pour nous rappeler à
chaque note que Laurence Jones est d’ores et
déjà un grand artiste capable de se fendre de
compositions à la hauteur de son talent
d’interprète. Si ce n’est pas ce qui est
arrivé de mieux à l’Angleterre depuis
belle lurette, ça y ressemble vraiment beaucoup !
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