Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 27 décembre 2014
Les Ducs
(Autoproduction
– 2014)
Durée
41’35 – 10 Titres
http://www.lesducs.net
Deux albums et quatre centaines de concerts depuis 2007, Les Ducs
n’ont pas perdu de temps et se sont offert le luxe
d’aller se produire un peu partout dans l’hexagone
où ils ont offert leur spectacle rock à des
publics qu’ils ont su partager avec Didier Wampas,
Sinsemilia, Matmatah ou encore Aston Villa … Adeptes des
sons rock et des mots riches, 2n2o au chant, Romain
‘‘Cz’’ aux guitares, Jean
Philippe Rococo à la basse et Damien Abolivier à
la batterie ont ainsi toujours eu à cœur de
fusionner leurs passions majeures et ce troisième effort ne
déroge pas à la tradition en nous invitant
à suivre Les Ducs sur un terrain où
l’on retrouve autant des textes à ranger quelque
part entre Gainsbourg et Desproges que des mélodies qui vont
sans s’en donner l’air de Queen
jusqu’à Nina Hagen, plus pour leur
côté théâtral que pour leur
vigueur soit dit en passant. Des bons mots avec lequel le quartet se
plait à jouer, de l’autodérision
à n’en plus finir, un sacré sens du
second degré, voire parfois plus, des guitares qui se
plaisent à monter en régime de temps à
autre et surtout beaucoup d’imagination et autant de
savoir-faire, rien n’a été
oublié au moment de mettre la touche finale à cet
album éponyme que Les Ducs ont créé
pour se faire plaisir bien entendu, mais aussi pour s’en
aller le partager le plus largement avec un public au travers
d’un spectacle imaginé il y a un an
déjà, un spectacle qui s’en ira
à nouveau sur la route jusqu’en 2016 pour
présenter aux fans des perles rares comme «
Abdoulaye », « La balade du vieux con »,
« La ponte » ou encore « La complainte
d’une plainte ». Pour la fine bouche, les
russophones se régaleront en fin d’ouvrage de
« Если у вас нету тети », sorte de question
métaphysique où il est question d’une
hypothétique tante soviétique pour laquelle on se
demande encore si le cas échéant on
l’appellerait mon oncle … En avoir ou pas ? La
question ne se pose même pas pour Les Ducs, du moins si
c’est de talent dont il s’agit !
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